Une vin(gt)aine d’idées pour un week-end bordelais
Chaque mois de juin (c’est en train de devenir une tradition), on prend la route pour un long week-end bordelais. C’est un peu loin, la Gironde (comptez sept heures d’une route bien monotone depuis Lyon) mais le voyage vaut le détour. A la clé ? Un véritable art de vivre, un océan déchaîné, une poignée de curiosités et la plus haute dune d’Europe. Voici une vingtaine de haltes (bien sûr non exhaustives) qu’on a aimées. Comme le vin, omniprésent.
Côté logement, on avait misé sur la location d’appartement, via HouseTrip, pour rayonner ensuite. 120 euros les deux nuits. En comparaison, à la même période et pour la même durée, à Paris, les locations avec HouseTrip reviennent à environ 150 euros. Voilà pour le logement. Mais que faire à Bordeaux et dans les environs ?
A Bordeaux
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Visiter une ville classée au patrimoine mondial de l’Unesco
Bordeaux est une ville magnifique. On a aimé se perdre dans chaque quartier qui a son propre charme. Au bord de la Garonne, le port de la lune, places de la Bourse et Royale, le quartier des Chartrons, celui de Saint-Pierre… Bâtiments splendides, églises, cathédrales, petites ruelles, portes, marchés colorés… Petit coup de coeur pour le tribunal, moitié vieux château, moitié moderne.
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Se faire un resto, un bar à vin voire un caveau
Il y a l’embarras du choix ! Bordeaux serait la ville de France qui compte le plus de restaurants. Nous on a testé chez Jean (place du Parlement), une valeur sûre qui ferme assez tard et chez Gabriel (place de la Bourse), bon mais un peu cher. En prenant la voiture, on peut aussi visiter les grands domaines viticoles. Bien sûr, la ville en a fait un argument touristique majeur.
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Se prendre en photo place des Grands hommes (surtout si on a 30 ans)
Quand on s’est donné rendez-vous dans dix ans sur la chanson de Patrick Bruel, impossible de ne pas aller faire une photo-souvenir place des Grands hommes (au centre-ville). Une place toute ronde qui se veut un « panthéon à ciel ouvert » des hommes des Lumières : Montesquieu, Montaigne, Rousseau et Voltaire. Mais pas de Patrriiiiiiccckk !
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Partir en virée shopping rue Sainte-Catherine
On ne l’a pas mesurée mais la rue Sainte-Catherine est censée être la plus longue d’Europe. Piétonne, elle étale plus de 200 magasins entre la place de la Comédie et celle de la Victoire. Attention, bain de foule le samedi !
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Boire un Lillet et manger des cannelés
Il y a beaucoup de folklore là-dedans mais de ceux dans lesquels on aime tomber. Au chapitre des spécialités: les cannelés. Beaucoup font ces petits gâteaux caramélisés au coeur moelleux et à l’arrière goût de rhum mais c’est la maison Baillardran qui a pignon sur rue (comptez plus d’un euro l’un). Quant au Lillet, c’est le Martini local. Ce vin cuit (rouge ou blanc) créé au XIXe siècle a été remis au goût du jour et a même son restau en plein centre (et Hannibal Lecter en buvait dans « Le silence des agneaux »).
Dans les environs
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A Pessac – La Cité Frugès : viens chez moi, j’habite dans une cité classée !
A la sortie de Bordeaux, on a fait une vraie découverte architecturale (et oui, ça nous arrive). La Cité Frugès est un drôle de quartier, avec des maisons dont certaines sont classées. Encensée ou décriée, c’est au choix. Pour les architectes, c’est même un cas d’école. En gros ce sont de grosses maisons de toutes les couleurs (pour les réhabilitées) redevenues à la mode, genre de lofts à toits-terrasses et grands baies vitrées comme on en construit pour des milliers d’euros aujourd’hui.
A l’origine c’est une idée d’Henri Frugès, un industriel (sucrier) de Pessac passionné d’art contemporain, qui souhaitait loger ses ouvriers sur place dans une cité-jardin d’habitats collectifs. Il a fait appel au célèbre Le Corbusier, qui a créé quelque chose de « théoriquement parfait » mais qui n’a pas plu aux habitants. Ceux-ci se sont alors « rebellés » en customisant chacun des bâtiments. On peut en faire le tour à pied ou en voiture (mais pas l’intérieur des maisons, privé). La maison du numéro 3 de la rue des Arcades, restée proche de son état d’origine, est classée monument historique.
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A Cestas – Découvrir une chorale contemporaine
C’est l’origine de nos périples bordelais: assister à un concert de « Burdigala song », une chorale contemporaine et péchue proche de la nôtre, l’Astragale (à Polliat, Ain). Les choristes se produisent un peu partout à l’année mais ont leur concert annuel en juin à Cestas.
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Faire le tour du bassin d’Arcachon
Voilà un tour magique (qui peut être gâché par la circulation le week-end et selon les heures…). Comptez 85 kilomètres en traversant de petits villages de pêcheurs et des lieux insolites (La-Teste-de-Buch, Arès, Gujan-Mestras, L’Herbe, Pyla-sur-Mer). Le bout du bout : Cap-Ferret, face à la magnifique dune du Pyla (ou Pilat). On peut suivre les grands axes ou les panneaux de bois marqués de jaune.
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A Arès – Un ovniport unique au monde
En apprenant son existence, on n’a pas pu s’empêcher. A Arès se trouve un « ovniport » unique au monde. Tous les guides en parlent, il a eu droit à plusieurs articles mais il reste difficile à trouver. En fait il se trouve juste au bord de la plage (boulevard de la plage). Inauguré en 1976 par le maire de l’époque (qui se disait que si les extraterrestres arrivent, ils n’auront nulle part où atterrir « officiellement »…), il s’agit d’une petite soucoupe volante (inspirée de Jules Verne) et d’une stèle. Messieurs les petits hommes verts, si vous passez par le blog…
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A L’Herbe – Une insolite chapelle algérienne
Rien que le nom mérite qu’on s’arrête dans ce petit village : L’Herbe. Mais il y a plus inattendu, au bord du boulevard de la plage : une chapelle algérienne orange et blanche. Fraîchement restaurée, extravagante, Sainte-Marie-du-Cap a été construite au XIXe siècle par le concepteur du port d’Alger (Léon Lesca), à la place de son ancienne villa privée. A l’intérieur, des mosaïques, des bateaux, des coquillages… Splendide.
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A Cap-Ferret – Au bout du chic
Cap-Ferret, dernier village du bassin, est résolument plus chic (snob ?) mais est resté sauvage. On y trouve aussi des plages splendides, des seaux de coquillages, un phare rose, des dunes immenses et un océan déchaîné sur lequel les locaux viennent surfer. Dur dur de se garer et ici ce n’est pas la Méditerranée : pour accéder à la plage, il faut marcher plusieurs centaines de mètres dans le sable. On peut apercevoir la Dune du Pyla.
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« Escalader la Dune » du Pyla ou du Pilat
Voilà un endroit merveilleux digne des plus beaux déserts. Et c’est bien en France qu’on le trouve : la Dune du Pyla. Elle a d’ailleurs droit à plusieurs orthographes : Pyla, Pila et Pilat. Cette véritable archive naturelle a mis 4000 ans à se mettre en place et se déplace de 1 à 5 mètres par an vers l’Est, sous l’effet du vent. Avec ses 100 à 115 mètres de hauteur et ses 60 millions de m3 de sable, c’est la plus haute d’Europe. Comptez 2,7 kilomètres pour en faire le tour. D’un côté la forêt, de l’autre l’océan. On peut l' »escalader » (la grimpette se fait par un escalier de 154 marches ou les côtés) et s’amuser à rouler depuis le sommet. Le parking est gratuit la première demi-heure (comptez ensuite 4 euros). Au bas, tout le nécessaire touristique (restos, bars et magasins de souvenirs qui vendent d’ailleurs d’étonnants tableaux et objets de sable). Attention, elle n’est pas ouverte toute l’année.
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A Arcachon – Visiter « les » villes
Avec sa lumière particulière, la station d’Arcachon renferme non pas une mais quatre villes, baptisées selon les saisons : printemps, été, automne et hiver, entre forêt de hauteurs et bord d’océan (la température varie selon les quartiers).
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Arcachon – Miser sur le casino
On dirait un petit château de la Belle au bois dormant. En bonne ville thermale, Arcachon son casino. Où on a laissé un peu de monnaie…
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Arcachon – Manger des coquillages sur le bord de la jetée
Quel pied, au coucher du soleil, lorsque le ciel se pare de teintes rosées, de s’attabler autour de coquillages sur l’un des restaurants alignés le long de la jetée! « Chez Pierre » est une référence. « Chez Aldo » nous a bien plu aussi.
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Arcachon – Le shopping chic
Arcachon a des boutiques tops. Hors boutiques grand luxe et souvenirs, plein de petits magasins sympas de vêtements, bijoux… Même une qui vend une eau de toilette unique, « l’écume d’Arcachon », recette reprise de son grand-père, l’herboriste Jean Bourdier. Ouvrez l’oeil : vous verrez que le goudron de certaines rues est pailleté !
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Arcachon – Voir une baleine qui change de couleur
C’était notre grand coup de coeur en 2012, et on a eu la surprise de la retrouver en 2013. Elle, c’est une queue de baleine géante qui flotte au large de la plage du bassin d’Arcachon. Créée par le sculpteur belge Emmannuel Janssens Casteels, elle a d’abord été blanche, puis rose fuschia. Cette année, là voilà bleue ! Les paris sont ouverts pour l’année prochaine.
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Arcachon – De l’art sur jetée
Chaque année, plusieurs oeuvres sont installées sur la promenade. De « l’art effet mer ». Cette année (jusqu’à fin juin), c’était une biennale de bonbons géants proposée par l’artiste Laurence Jenkell. Censés faire réfléchir le passant (en opposant le marketing à l’endroit protégé qu’est encore Arcachon…), les bonbons ont beaucoup plu. Coca Cola en aurait même acheté un pour son musée d’Atlanta.
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Arcachon – Faire une excursion en bateau
On n’a pas eu le temps de le faire mais on se le garde pour l’année prochaine. Plusieurs excursions en bateau alléchantes sont au départ d’Arcachon : le tour du bassin d’Arcachon, celui de l’île aux oiseaux ou une journée au Banc d’Arguin.
A bientôt…
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Merci pour toutes ces infos! Ma soeur habite Bordeaux depuis peu et je compte aller lui rendre visite pendant les fêtes, vous me donnez plein d’idées de découvertes 🙂
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