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A la fin de la route | 18 novembre 2024

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Musée de l’érotisme : un lieu unique et pas cu-cul

Musée de l’érotisme : un lieu unique et pas cu-cul
falbalala

Installé depuis quinze ans à Paris, dans le chaud quartier de Pigalle (9e), entre les sex-shops et les cinémas X, le musée de l’érotisme est un lieu unique qui rassemble, sur sept étages (cieux ?), l’art érotique sous toutes ses formes et ses expressions à travers les époques et les différents coins du monde. Une approche maline de l’histoire du sexe.

 

 

Pas de quoi non plus frôler l’orgasme, mais rien de vulgaire, pas mal d’humour et un ensemble plutôt bien foutu. Les quelque 2000 pièces de l’exposition permanente ont été rassemblées par des collectionneurs, qui l’ont ouvert en 1997 (Alain Plumey, acteur X dans les années 1970 et actuel conservateur et Joseph Khalifa, directeur). Les derniers étages sont consacrés aux expos temporaires (photo, peintures, etc). Parmi celles du moment, on a bien aimé « Une foune, un phallus » de Jean-Pierre Maury, qui a recréé en bronze diverses situations où la femme est représentée par une foufoune et l’homme par un zguegue (voir ci-dessous le « retour de la chasse à la foune sauvage mangeuse de phallus », la photo de classe ou la « photo officielle du président Phallus », c’est… poilant !).

 

 

Sur les sept étages se déclinent illustrations et objets polissons, bustes sacrés de tous les pays, histoire des maisons closes, art contemporain, vieux films pornos (« Bouchées à la reine« , « La Pompe Moildar« …) et tous les types de sexualité. On s’est bien marrés.

Ce qu’on a retenu : la collec de rosebuds (bijoux d’anus que j’avoue j’ai pris pour des boutons de porte, lol), le terrain de foot (mixte) avec de drôles de règles du jeu, la Joconde seins nus, la ceinture de chasteté médiévale, une statue de la félicité conjugale made in Pérou (un chien qui chevauche sa maîtresse), la surdimension des zizis dans l’art tribal, les nains qui se paluchent, les statues de partouzes à taille humaine, toutes les oeuvres rigolotes d’Alain Rose (talons hauts sur testicules et mocassins-foufounes, chaises érotiques et hermaphrodiable auto-fécondé par sa propre malice), les croquis coquins de la Belle époque, les statues de geishas à voir de dessous, un « bras d’honneur » (mi-bras mis-sexe en ébène), le rayon « catho » (saints, moines et bonnes soeurs en prennent plein la soutane), les rouleaux de papier chinois de la fin du XIXe s (destiné à l’éducation sexuelle des jeunes couples), les vieux pornos, les automates qui chantent du Colette Renard, les caricatures tellement d’actu de Charlie Hebdo (genre « Impôts sur les grosses bites… la moitié est en Suisse »), la vitrine du restau « Le morpion chahuteur » (avec une foufoune sous cloche et des couverts de circonstance), la femme grandeur nature allongée nue (j’ai perdu le nom du jeu mais le but est de passer le long d’un câble sans le toucher, sinon la dame crie très très fort !), les vieilles chansons paillardes, la cuvée érotique de Côtes du Rhône 1982 et les zizis-aliens.

 

 

A noter que l’équipe était en train d’installer la nouvelle expo de Paul Amar (pas l’ancien présentateur de JT), « Le magicien de la mer » (vernissage ce jeudi 15 novembre); rien de très sexe mais des objets hyper bling-bling. Présenté comme le « mécano des coquillages », cet artiste (qui vit dans un HLM parisien), ancien coiffeur et chauffeur de taxi, crée des objets à partir de coquillages qu’il peint de toutes les couleurs et dont il remplit son appart’. Une autre idée de la moule…

 

  • Le coin pratique

> Musée de l’érotisme, 72 boulevard de Clichy, 75018 Paris. Métro Pigalle (à 100 m du Moulin rouge). Ouvert sept jours sur sept de 10 heures à 2 heures du matin. Tel : 01 42 58 28 73. Site : www.musee-erotisme.com
Entrée : 10 euros par personne (réduc sur internet: 8 euros, 14 pour les couples).

Dans un style plus anatomique, retrouvez notre chronique sur le Musée du Phallus islandais : c’est par là.

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