Morfale, j’ai mangé pour 14 yuans, soit 1,40 euro
Shanghai, à l’autre bout du monde. Dans la rue, du monde, beaucoup de monde. Un monde fou, en fait. Au détour d’une petite rue, à deux pas des boutiques de luxe, je tombe sur un petit restaurant à caractère artisanal.
Que faire ? Sur la « vaste » terrasse, des chauffeurs de taxi plongent leurs baguettes dans un bol d’où flotte une agréable odeur de soupe. C’est décidé, mes baguettes se joindront, en quelque sorte, aux leurs. J’ai confiance. Comment, en effet, imaginer ce petit restaurant modifier à ce point la circulation nocturne (il est 18 heures), en empoisonnant ses clients les plus exigeants… La cuisine est sur le trottoir afin, sans doute, que les clients soient plus à l’aise sur les tables de l’établissement. C’est aussi « en dedans » que les pâtes sont fabriquées à la main, dans la plus pure tradition d’un cuisinier italien.
Le sol est un peu collant, le tabouret aussi. Quant à la table, il faut éviter d’y déposer quoi que ce soit. Dans un pot, deux sortes de baguettes : les enveloppées pour la « taxe bambou », sorte de redevance que l’aubergiste paye à l’Etat, et d’autres sans protection. Va pour l’air libre. Le temps de les essuyer, quand même, la commande est passée dans un chinois à faire pâlir la Vache qui Rit lédonienne. Je renonce, en revanche, à la pâte épaisse et pimentée à usage multiple …
Ce sera soupe aux pâtes, ses tranchounettes de bœuf taille papier à cigarette (rapidement dissoutes dans la chaleur du bouillon) et sa coriandre fraîche. Ce qui, en fait, se révèle être une véritable soupière est accompagné d’une côtelette de porc panée, tranchée et (presque) entièrement désossée.
Le prix ? 14 kuay (yuan), soit 1,40 euro, avec l’odeur en prime … Miam !
-
Le verdict
Bilan, mon meilleur repas de ce séjour chinois : pas de problème de digestion ni d’infection à la commissure des lèvres. Cinq morfalous.
Submit a Comment