NeoReno, auteur de l’inoubliable chronique colombienne « Morfale j’ai mangé du chivo » revient de Berlin et fait un tour « façon guest » sur le blog. Il a passé un Nouvel An mémorable dans la capitale allemande, qui fête cette année les 25 ans de la chute du Mur. Voilà son récit.

Le réveillon de la porte de Brandebourg, à Berlin, c’est de la folie furieuse. Imaginez un peu : un million de personnes rassemblées au cœur de la capitale allemande, des concerts gratuits en plein air (Scooter, Hermes House Band, Lumidee, etc, en 2013, Scorpion en 2012) qui commencent à 18 h 30, et, sur deux kilomètres, jusqu’à la colonne de la Victoire, à ciel ouvert, attractions, bars, restaurations rapides, spectacles se succèdent. On chante, on danse, on boit (beaucoup), bref, on se réchauffe (oui, il peut faire très froid) avant de profiter du point d’orgue de la soirée : un gigantesque feu d’artifice tiré à minuit. Pendant une dizaine de minutes, ce sont 6000 fusées qui sont envoyées dans le ciel berlinois.

Un conseil : prévoyez d’y arriver tôt. Vers 17 ou 18 heures. Après il sera trop tard. Les policiers barrent routes et ponts et vous le disent : « it’s now or never ». C’est simple : ils ne peuvent faire entrer tout le monde.

 

 

Pour ceux qui n’ont pu rallier la porte de Brandebourg, pas de panique. Un bon plan pour profiter de la soirée : rejoindre la colonne de la Victoire par Bellevue en métro. Là, pas de barrage de police. D’accord, on ne profite pas des concerts, mais l’ambiance y est toute aussi énorme. Des milliers de personnes sont également là pour faire la fête. On n’assiste pas au feu d’artifice. Non. On le vit de l’intérieur. C’est à qui en aura le plus à tirer.

C’est une tradition. Dès le 31 décembre au matin, des explosions résonnent dans toute la ville. Les derniers jours de l’année, en effet, la vente de pétards et feux d’artifice est autorisée. Les Berlinois s’en donnent à cœur joie. De grands malades !

 

 

Sur la place de la colonne de la Victoire, finalement, le grand feu tiré depuis la porte de Brandebourg n’est que secondaire tant pétards et fusées éclatent de tous les côtés. A minuit, les bouchons de Champagne sautent, le ciel s’éclaire de tous les côtés en violet, rouge, bleu, or… Déflagrations et sifflements s’enchaînent. Rapidement, un épais brouillard descend et enveloppe la place. C’est carrément surréaliste.

Quand ça se calme enfin, une à deux heures après, la fête n’est pas finie. Elle se poursuit dans le métro que des milliers de personnes empruntent pour rejoindre les boîtes de nuit de Berlin Est. Touristes et Berlinois y chantent et dansent dans un joyeux bordel. Et quand on rentrera se coucher, le soleil sera levé depuis bien longtemps…

 

 

Le coin pratique

L’entrée est gratuite.

Accès aux différentes entrées : Ebertstraße/Scheidemannstraße, Ebertstraße/Behrenstraße, Yitzhak-Rabin-Straße, Bellevueallee/Kleiner Stern, Straße des 17. Juni/Großer Sterne

 

Photos : RL et DR pour la photo de tête