Mont Rainier, la route du Paradis
Il est là, il nous toise. Tout au long de notre séjour à Seattle, sa silhouette imposante, son couvercle blanc immaculé, sortaient du brouillard pour nous rappeler sa présence. A près 90 km de là à vol d’oiseau, le Mont Rainier, stratovolcan (une structure constituée de l’accumulation de coulées de lave), culminant à 4 392 mètres d’altitude, en impose. Forcément, dès que nous avons eu la voiture en mains, l’objectif était d’aller se frotter à ce mastodonte.
Alors cap au sud par l’autoroute puis par un chapelet de routes (5, 7, 706) pour arriver finalement à l’entrée du parc national du Mont Rainier. Le volcan s’approche et nous entamons l’ascension, voyant défiler des panoramas splendides.
A partir de Nisqually, voilà la Paradise Road, qui doit nous emmener au pied du géant de l’état de Washington. Vraiment le paradis ? Pas loin oui. La neige fait son apparition, la vue est à couper le souffle et la lumière omniprésente, presque trop.
Nous passons devant Longmire (un musée et un hôtel ouvert toute l’année) avant d’arriver sur les coups de 17 heures au paradis en question. Pas de Saint-Pierre à l’entrée. On se demande si c’est bien là. Mais l’air est vivifiant, même en plein mois de juillet. Cette fois, nous sommes vraiment au pied du Mont Rainier, mais à « seulement » à 1600m d’altitude. Sur le site de Paradise se dressent un Visitor Center (pour ceux qui souhaiteraient poursuivre l’ascension) et le Paradise Inn, un hôtel construit en 1916. Oui, je boude clairement car j’aurai bien aimé dormir ici. Sauf que la route de l’Est nous appelle.
Pour poursuivre l’ascension, c’est à pied mais, pris par le temps, nous ne nous offrons qu’une petite séance photo sur les premières marches où sont gravées ces quelques mots de John Muir, écrivain et naturaliste américain, l’un des sauveurs du parc du Yosemite (Californie) : » The most luxuriant and the most extravagantly beautiful of all the alpine gardens I ever beheld in all my mountain-top wanderings. » Soit « Le plus luxuriant et le plus beau de tous les jardins alpins que j’ai jamais vu lors de toutes mes pérégrinations au sommet des montagnes. »
Nous sommes chanceux, le soleil commence à se coucher lorsque nous prenons la Stevens Canyon Road. Nous passons Reflection Lake et peu à peu, le Mont Rainier s’éloigne dans une lumière splendide. C’était donc ça le paradis.
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Comment y aller ?
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> La route est normalement dégagée de mi-juin jusqu’à fin octobre. Paradise est à environ 160 km de Seattle. Depuis Seattle, prendre l’autoroute 5 South Hwy 5 south puis la 512 East. Sortir à l’autoroute 7 (Pacific Avenue). Poursuivre sur la 7 south jusqu’à Elbe et prendre la 706 East jusqu’à l’entrée du parc située à Nisqually. A partir de Nisqually, la Paradise Road fait 17 miles (30 km) jusqu’à Paradise. Ensuite, vous pouvez redescendre par la Stevens Canyon Road pour rattraper la 123 (environ 30 km aussi) et faire une boucle, ou comme nous rattraper ensuite l’interstate 90 vers l’est. Si vous ne venez pas de Seattle, voici d’autres parcours.
> Attention, vérifiez bien la météo avant de vous lancer. En cas de mauvais temps, le brouillard peut tout gâcher et le Mont Rainier littéralement disparaître.
> Une idée de parcours long autour du Mont Rainier.
> Pour passer la nuit au Paradise Inn, par ici les réservations.
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Et niveau température, ça donne quoi? Vous avez pas l’air d’être en mode doudoune !
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Il faisait plutôt bon, genre 12-15. Rien avec voir avec un mois de décembre dans le Jura.
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Magnifique paysage, superbes photos. Trop beau.
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Comme quoi la vie est vraiment faite de paradoxes. La preuve en images ! Vous êtes en pulls, face à ces monts enneigés. On pourrait se dire qu’il doit faire froid (en tous cas moi c’est ce que je me suis dit) et non en fait ! Enfin c’est pas l’impression que vous donnez.
En tous cas, la vue est vraiment à couper le souffle… Les mots me manquent !
Merci pour le conseil météo 😉 C’est vrai que du coup s’il y a du brouillard, ça n’a plus aucun intérêt !
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