L’Islande en un tour
Avant de partir, je me suis dis que j’allais retracer les itinéraires de nos derniers périples, ce qui pourrait servir à certains voyageurs avant l’été. Et ce qui va également vous donner une idée de ce qui va suivre dans les prochains mois sur le blog. Aujourd’hui, je commence par l’Islande, que nous avons visité du 3 au 20 juillet 2010.
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Pourquoi l’Islande ?
Un vieux rêve, tout simplement. Des instantanés fantastiques vous viennent forcément à l’esprit dès que l’on évoque la « terre de glace ». Une variété de paysages affolante, une faune terrestre et marine très particulière et une quiétude absolue, c’est ça l’Islande. Sorti de Reykjavik (120 000 habitants, 200 000 avec l’agglomération sur les 310 000 que compte l’île), la civilisation s’efface et l’insularité prend tout son sens. Un endroit hors norme, hors du monde. Le tout à 3h30 d’avion de Paris.
Voilà une très belle vidéo (merci Maxime) qui donne une idée de ce que vous pouvez y trouver.
[vimeo http://www.vimeo.com/40558553 w=1000&h=563]
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La préparation
Pour une fois, nous avons dérogé à notre règle, c’est à dire, organiser nous-mêmes notre voyage. Nous manquions de temps. Après avoir épluché des guides en long et en large, nous avons contacté une agence de voyages pour nous concocter un programme selon nos désidératas : 18 jours pour faire le tour de l’île volcanique et en découvrir les nombreuses facettes.
Pourquoi avoir changé notre modus operandi ? Plusieurs choses.
1. La difficulté de trouver des logements hors Reykjavik (beaucoup de gites, de fermes, peu présents sur internet). L’Islande n’est pas encore un paradis à touristes et manque d’infrastructures hôtelières. A ce titre, passer par une agence nous a vraiment facilité la tâche. Le camping est une autre solution, qui a aussi l’avantage d’être beaucoup plus abordable.
2. Le prix. L’agence est parvenu à nous avoir de bons prix sur la location de la voiture, parfois complètement prohibitive sur l’île. Songez, pour 17 jours, nous devions régler à l’époque plus de 1500 euros…. pour avoir une twingo (son équivalent coréen en tout cas). Le 4×4 se négociait à 2500. Aux Etats-Unis, pour une période plus longue (20 à 25 jours), vous pouvez avoir un 4×4 tout confort pour deux fois et demi moins cher. Certes, la petite voiture nous interdisait certaines pistes (avec des gués) mais nous avons opté alors pour le trajet en bus.
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Le coût de la vie
Ce qui nous amène au coût de la vie. En quasi-faillite en 2008, l’Islande a surmonté avec brio ses difficultés. Je ne m’en cache pas : j’ai joué le « touriste économique » sur le coup en allant sur l’île juste après ce tremblement de terre financier. Tout simplement car y aller à un autre moment était impossible au regard de notre porte-monnaie. Avant la crise, le coût de la vie était exorbitant. Après, il était juste très cher. Essence, logement, nourriture : il faut bien compter son argent avant d’entreprendre un voyage en Islande.
Pour le côté pratique, la monnaie est la couronne islandaise (krona, 1 euro = 162 couronnes). Avant la crise, c’étaient 80 couronnes pour 1 euro. Et pendant, 310 pour 1 euro. Aujourd’hui encore, les fluctuations sont importantes. Il est pratiquement impossible de changer de l’argent avant le départ. Il faut le faire au bureau de change de l’aéroport de Keflavik, dans les banques de Reykjavik ou directement aux distributeurs.
Ça, c’était en 2010. Aujourd’hui, le tourisme en Islande est en plein boom, comme d’autres destinations nordiques (Spitzberg par exemple). L’offre (logement, avion) a largement augmenté ces dernières années.
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A savoir
Avec son climat océanique tempéré, et grâce au Gulf Stream, il ne fait pas si froid que cela en hiver (mini-maxi entre -2 et 3C° en février à Reykjavik). L’été, les températures ne s’emballent pas pour autant. Sur l’ensemble du séjour, nous avons le plus souvent oscillé entre 5 et 12 degrés, avec une pointe royale en fin de séjour à Reykjavik autour de 20-22. La canicule quoi ! L’autre particularité du temps islandais, c’est sa faculté à changer très vite. Un proverbe dit même : « Si le temps qu’il fait vous déplaît, attendez cinq minutes ». Et c’est arrivé plus d’une fois…
Juste au sud du cercle arctique (hormis l’île de Grimsey), l’Islande connaît une alternance jour/nuit mais elle est très mince. En juillet, nous avons ainsi eu droit à une semi-pénombre entre 2 et 3 heures du matin, pas plus. Le jour ne voulait pas se coucher et c’est vraiment un élément à apprivoiser.
Comme la langue du pays. L’islandais, issu du norrois, est la langue nordique la plus proche du dialecte des Vikings. L’isolement a permis une conservation exceptionnelle mais l’islandais est une langue très dure à maîtriser (voici quelques mots). Nous nous sommes bornés à « bonjour », « au revoir » et « merci », la quasi totalité de la population maîtrisant l’anglais à perfection.
Quant à la nourriture, il est difficile de parler de gastronomie islandaise même s’il existe des plats traditionnels (mouton, poisson, requin, macareux et la désormais célèbre eplakaka). La baleine, elle, est plus pour les touristes. Le climat restreint la culture des légumes (et leur variété surtout en dehors de Reykjavik) et rend leur consommation assez onéreuse. Dans les restaurants, beaucoup de burgers au menu et dans les supermarchés, du mouton fumé, du poisson séché, du Skyr (fromage blanc) et du Kaviar (pas le fameux, seulement d’autres oeufs de poisson).
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Que faut-il emmener dans son sac ?
Pour notre trip d’été, au diable le look (au grand désespoir de certaines fashionistas). Il faut du pratique : chaussures de randonnée assez hautes, pantalons de randos, une veste technique pour la montagne (déperlante surtout), deux ou trois polaires, bonnet, gants, sac à dos, du bon matériel photo/vidéo (ce serait vraiment du gâchis de ne pas en avoir) et de la fringue classique pour Reykjavik. Ah, et des sacs de voyage pas trop grands : je vous rappelle que vous allez peut-être louer une twingo !
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Le parcours
Voici notre parcours (là ou plus bas) et le menu du voyage de manière assez succincte, histoire de donner des idées. Le tout sera développé ultérieurement sur le blog.
[googlemaps https://maps.google.fr/maps/ms?msid=205825045507291706220.0004c205ff00ea10bbdf9&msa=0&ie=UTF8&t=h&ll=65.449133,-19.995117&spn=3.233523,12.458496&output=embed&w=650&h=450]
4 juillet
Vol Paris-Keflavik. L’aéroport de Keflavik, très agréable, est situé à 50 km au sud-ouest de la capitale. Récupération de la voiture, briefing de l’agence de voyage puis cap sur le Blue Lagoon, la station thermale à une quinzaine de km de l’aéroport pour un moment de détente. Ensuite, prise de contact avec les routes et pistes islandaises, premières sources chaudes aperçues sur la péninsule de Reykjanes. Nuit à Hveragerdi, connu pour ses sources chaudes et ses serres de production de fruits et légumes.
5 juillet
Nous débutons par Thingvellir, lieu historique où s’est tenu en 930 l’un des premiers parlements du monde et où fut déclaré l’indépendance islandaise en 1944. Ensuite, arrêt pour voir le Strokkur, geyser en activité (toutes les 4 à 6 minutes) puis la chute Gulfoss. Puis Skogar et sa chute (Skogafoss) impressionnante, Dirholaey, l’Etretat islandais, à la lueur de minuit avant de passer la nuit à Vik.
6 juillet
Retour à Skogar pour se hisser au sommet de la chute puis notre premier glacier, le Solheimajokull. Puis nous avons traversé le désert du Myrdalssandur pour passer la nuit quelques kilomètres après Kirkjubaerklaustur, à l’hôtel Nupar de Kalfafell. Nous passerons quatre nuits dans cet établissement très particulier, entre base lunaire et alignement de containers.
7 juillet
Visite du petit village traditionnel de Nupsstadur puis balade sur les hauteurs de Kirjubaerklaustur avant de faire une très belle découverte : les gorges splendides de Fjadrargljufur.
8 juillet
Départ en bus pour Landmannalaugar, région sauvage et volcanique du centre de l’Islande. Un cours de géologie à elle seule. Sur la route, arrêt à la faille éruptive d’Eldja. Nous devions y camper mais avec la météo exécrable, nous avons préféré retourner à l’hôtel.
9 juillet
Journée au parc national de Skaftafell, désormais parc national du Vatnajökull, plus grande calotte glaciaire d’Islande. Beaucoup de marche au programme.
10 juillet
Nous ratons le tracteur (oui, oui) pour aller rallier le cap d’Ingolfshofdi et son sable noir mais profitons tout de même du panorama. Ensuite, nous avons mis le cap sur les lacs glaciaires, le Fjallsárlón d’abord puis le très célèbre Jökulsárlón. Escale incontournable sur la route 1, là où le glacier se jette dans l’océan. Phoques et sternes à gogo. Hôtel sur la route de Höfn.
11 juillet
Retour au Jökulsárlón pour le découvrir sous le soleil. Visite d’Höfn et repas au port (des langoustines à tomber par terre) puis le phare de Hvalnes. Nuit à la Guesthouse Skàlafell.
12 juillet
Une journée consacrée à la route et aux fjords de l’Est du pays, Faskrudsfjordur et surtout le joyau Mjoijfjordur. Nuit à Egilsstadir, grande ville sur les bords du fleuve Lagarfljót.
13 juillet
On poursuit par Seydisfjordur, autre fjord de l’est, avant de mettre le cap au nord vers Borgarfjordur. Une route magnifique (1h30) pour parvenir jusqu’au village, très isolé. Et si l’on continue, que l’on va jusqu’à la fin de la route, se trouve, sur un rocher, une colonie de macareux très abordable. Ensuite, nous avons pris la direction du lac Myvatn en faisant un crochet par Dettifoss, la chute la plus puissante d’Europe, les gorges Asbyrgi (un passage trop rapide) avant de prendre nos quartiers à la guesthouse Fossholl (2 nuits) juste à côté des chutes Godafoss.
14 juillet
Une journée entière consacrée à la visite de la région du lac Myvatn. C’est vraiment un minimum. Le cratère Vitti, les solfatares d’Hverir, la centrale géothermique de Krafla, le volcan Leirhnjukur, le dédale de pierres de Dimmuborgir, la grotte à eau chaude de Grjotagja ou les rives du lac Myvatn peuplées de moutons et d’oiseaux. Une longue journée pour finir au Nature Bath du lac Myvatn, mini Blue Lagoon.
15 juillet
Journée consacrée au port d’Husavik. Repas sur le port, visite du Musée du Phallus, du Musée de la baleine et excursion en fin de soirée pour observer les cétacés. Nuit sur la route d’Akureyri.
16 juillet
Départ pour Akureyri, une grande ville de la province (17 000 habitants), et son jardin botanique puis visite du fjord Siglufjordur, passage à Saudarkrokur, puis à la ferme de Glaumbaer, exemple d’habitat traditionnel islandais. Nuit vers la jonction des routes 1 et 701.
17 juillet
Cap sur la péninsule de Vatnsnes pour y rencontrer les phoques, puis découverte de la forteresse de Borgarvirki. Crevaison de la twingo, réparation de la twingo.
18 juillet
Journée de route et arrivée à Reykjavik. Prise de contact, visite du centre, repas, nuit à la guesthouse Sunna.
19 juillet
Zoo de Reykjavik, musée national islandais puis un tour en ville. Le temps de préparer le départ, le lendemain, au petit matin. Merci l’Islande.
Tous les articles sur ce voyage sont ici.
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Salut,
je vais bientôt partir en Islande, d’ici un mois.
Tout comme vous, je vais beaucoup voyager en bus. Je vois que vous avez fait pas mal de choses sur une journée parfois.
Les bus sont ils facilement accessible, Existe t il des pass semaine ou autres petites choses du genre?Merci de vos retours, je suis toute excitée et en train de planifier mes lieux de résidence et autre en fonction de ce que je vais pouvoir visiter sur mes 8 jours.
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Bonjour, c quoi la sublime musique de la vidéo de Maxime? J’adore !!!!! Merci d’avance.
Laurence -
Bonjour,
magnifique article, je compte entreprendre le tour de l’islande l’été prochain !!! 🙂
J’y suis allé 2 semaines l’été dernier pour du volontariat avec Meet Us don’t eat Us, peut-être as-tu même aperçu près du port de Reykajvik des gens faisant signer des cartes postales aux touristes, avec même peut-être un costume de baleine sur nous …
Par contre, il y a quelque chose que je voudrais rajouter : vous mettez que la baleine et le macareux sont des plats traditionnels.
Pour avoir défendu la cause des baleines à corps perdu durant 2 semaines, je peux vous jurer que les baleines ne sont pas un plat traditionnel en Islande : seuls 5% des Islandais mangent des baleines. Si vous leur demandez où manger de la bonne baleine, ils vous regarderont les yeux grand ouvert et vous diront « on ne mange pas de baleine ».Hormis, bien sûr, quelques vieux conservateurs… la chasse des baleines continue en Islande à cause des touristes, qui croient justement que c’est quelque chose de traditionnel … et le cercle s’installe …
Voilà voilà ça me tenait à coeur d’en parler, pour éviter que les gens arrivent en Islande en voulant manger « de la baleine ». Par pitié, non. Leur nombre est au plus bas, et ils prennent que 10 % de la baleine pour satisfaire aux besoins commerciaux.
Bon séjour en Islande 😀
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Salut!
Les islandais ne mangent pas tant de baleines que ca! On a meme vu des petitions a reykjavik pour interdire la peche. Il n en peche quasi plus! Certaines sont mangées utilisées car elles s echouent dans un fjord.
Mais ca pose de gros pb a l ecologie locale car les baleines mangent 10000 poissons par jour, c est une catastrophe pour le renouvellelent des populations de poissons dans le secteur, parole d islandais. Les baleines sont 5 fois plus nombreuses qu il y a 10 ans.
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