Les chats, des dieux grecs sur l’île de Santorin
Quand j’aurai plein de temps et le courage, j’écrirai un bouquin sur les chats du monde. Comme Annie Duperey ou Bruno Masure, je sais, mais en mieux. Je ne mettrai pas une photo dans la page de gauche et une citation de philosophe entendue mille fois et utilisée dans quarante pubs dans celle de droite. Non. Moi qui suis une vraie cat lover, j’expliquerai chaque rencontre, chaque surnom donné et chaque expression.
Depuis le premier chat (vraiment) arrivé dans ma vie, Joséphine (RIP), j’ai bien dû prendre chaque chat que j’ai croisé en photo. Et je n’y déroge jamais, à chacun de nos voyages. A chaque fois, c’est un moment différent. Alors oui, je les cherche. Je me souviens des énormes chats québécois que j’ai connus et qui ont quitté leur home sweet home pour un bateau. De ceux que j’ai rencontrés, affamés, sur un port d’Egypte alors que leur « maman », la déesse Bastet, est toujours vénérée. Des Italiens, particulièrement photogéniques, des Américains, souvent snobs (à l’exception de ceux de l’incroyable Cat depot), des Espagnols bien amochés… et nombreux.
Mais au milieu de tous, il y en a que je rêvais vraiment de rencontrer : ceux de Santorin (Grèce). Depuis qu’ils se baladaient sur les murs de ma chambre d’ado. Grâce à Hans Silvester, un photographe qui a carrément posé ses valises là-bas pour plusieurs années, juste pour les regarder vivre et les immortalise. Il leur a donné ainsi leurs lettres de noblesse.
A Santorin, les chats sont partout, si on regarde bien. Ils jouent avec la lumière. Ils font partie du paysage et se déclinent en mugs, magnets et t-shirts, bien qu’au second rang derrière les stars de l’île, les ânes. Les Grecs ont l’air d’avoir un rapport particulier à eux, ils ne les traitent pas comme des animaux domestiques mais plutôt comme d’autres habitants, des chats « libres » du dehors. N’oublions pas que le chat, « né » en Egypte, n’a pas toujours été le bienvenu ; il n’a été « adopté » que lorsque les gens lui ont trouvé une utilité, en particulier celle de la chasse aux souris (qui a permis entre autres de lutter contre la peste noire). On lui a ensuite laissé une place différente selon les cultures. Pour info, en grec chat se dit « ga’ta » ou « ailouros » (en grec ancien) d’où le nom d’ « ailurophiles » donné aux amoureux des chats.
Voici ceux qu’on a rencontrés dans les différents villages. Des dizaines. On les a trouvés assez « cleans » par rapport à plein d’autres endroits et relativement câlins. Et pas chat-pardeurs : on a passé notre dernière soirée au resto avec Didi, la maîtresse des lieux, qui a à peine mendié et fait une grosse sieste dans notre sac.
Et surtout très photogéniques, le long des maisons à l’architecture si particulière à laquelle ils semblent s’être adaptés jusque dans leur morphologie.
Les chats d’Oia
Les chats de Pyrgos
Les chats d’Akrotiri
Les chats de Thirassia
Une (v)il(l(e) de chien
Mais comme nous l’a immédiatement déclaré un gars du coin, les chats sont finalement et certainement moins nombreux que les …. chiens.
« On doit certainement être le seul endroit du monde où les chats et les chiens sont copains! » nous a prévenus le sympathique manager de notre hôtel. Les chiens sont effectivement très présents sur l’île, peut-être même plus que les chats. Et comme il faut rendre à César, voilà nos meilleures rencontres avec la gent canine :
Le coin pratique
> Comment les voir ? Ouvrez les yeux. Et soyez vers les poubelles en fin de journée! (et au port le matin). Soyez patient. Un chat ça bouge, et il faudra du temps pour avoir LA photo. Cliché : chat + mur en chaux blanches + mer Egée au dernier plan !
Encore un peu pour le plaisir:
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Rho, pas une seule photo de sacré de Birmanie! C’est rare d’en voir dans les rues je le conçois.
Ces chats ont l’air tranquilles dans ce pays mais dans d’autres pays comme en argentine, ils sont plutôt agressifs à la recherche de nourriture.
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Merci pour ces magnifiques photos, au plaisir des prochaines
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