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A la fin de la route | 10 juillet 2020

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5 Comments

Morfale, on a goûté à la pomme de terre de l’Idaho… mais raté la chips géante

Morfale, on a goûté à la pomme de terre de l’Idaho… mais raté la chips géante
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Entre Crater of the Moon (Idaho) et le parc du Yellowstone (Wyoming), ça sent fort la patate. Plus encore sur la route de Blackfoot (Idaho), lorsqu’on traverse les champs de plantes à fleurs blanches, irrigués en permanence l’été. Bienvenue donc à Blackfoot, un peu plus de 10 000 habitants, pas grand chose à faire mais un titre : celui de capitale mondiale de la pomme de terre et du musée qui lui est dédié, l »‘Idaho potato museum« .

 

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C’est lui, et sa chips géante classée au Guinness des records, qui nous ont attirés là. Mais comme ledit musée était fermé (on vous explique pourquoi plus bas), on s’est rabattus sur la vraie star locale : la pomme de terre de l’Idaho, la « Russett Burbank« . Cette grosse pomme de terre à peau brune, créée par le botaniste américain qui lui a donné son nom en 1870, fait la fierté de la communauté. Pour les habitants de l’Idaho, la patate est même un emblème, qui figure jusque sur les plaques d’immatriculation des voitures (« famous potatoes »)!

 

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Revenons à notre amidon : on a goûté la fameuse pomme de terre d’Idaho, l’une des 3000 et quelque variétés de patates existantes. C’était dans un grill, censé être le meilleur resto de la ville (on vous passe le nom car il y a encore du boulot). Le seul truc bon qu’on y ait mangé, c’est cette Russett Burbank, « cachée » dans la carte avec les accompagnements des viandes et pas du tout mise en valeur (ça a l’air de leur paraître particulièrement commun!).

Elle est donc arrivée sous forme de pomme au four, dans sa petite robe d’aluminium et recouverte de crème, d’herbes, de cheese et de mini lardons de bacon (entre autres). N’empêche, on a quand même réussi à saisir sa quintessence et son goût bien particulier. Une chair ferme et fondante à la fois, un petit arrière goût de noisette et une peau bien épaisse. Top. « Purée je la verrais bien avec une raclette » est allé jusqu’à lâcher JP (c’est dire).

 

 

NB : elle coûtait 50 cents ! Mais on en avait sûrement déjà goûté vu que cette variété est particulièrement utilisée dans la restauration rapide et que les fermiers de l’Idaho assurent la majorité de la production nationale (30 %). On peut la trouver, sous toutes les formes et les sachets, au supermarché.

 

 

 

Le verdict

C’est donc la note de trois morfalous que nous lui attribuons. Avec conviction, puisqu’en un mois, on a eu le temps d’en manger de la patate, sous forme de frites, de purée (« mashed potatoes« ), seasoned, country, curly … Dans le Colorado, on en a même vu des potato skins (peaux de patate) au menu. Les Américains sont de gros consommateurs de ce tubercule : ils en mangent en moyenne 64 kg par personne et par an !

 

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On a raté la chips géante et on en a eu gros sur la patate

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Le jour où l’on devait croisé le chemin du musée de la patate avait des airs de road-movie. Comme on avait dormi à Challis, à 5 heures de là (oui, on a pris la route scenic), et qu’on savait qu’on devait être à Blackfoot avant 17 heures (heure de fermeture estivale du sacro-saint temple de la star de la fécule), on avait mis le pied au plancher, n’osant même pas s’arrêter pisser, manger ou contempler vraiment les merveilleux paysages qui s’offraient à nous. On a réussi à réduire l’écart et on est arrivés, à 16h40 passées, devant le musée dont le bâtiment sert aussi de visitor center (et est, par ailleurs, particulièrement bien indiqué par rapport à beaucoup d’autres).

On descend de la voiture à la hâte, la sculpture géante de pomme de terre est bien là mais ô horreur: la porte est fermée. Pourtant la lumière est bien allumée. Il y a déjà là deux minettes qui multiplient les appels téléphoniques et une petite famille. Tous sont en transe, font le tour du bâtiment et toquent à toutes les fenêtres. Promis on n’exagère pas. « J’étais là à la demi, nous explique le père de famille. J’ai vu partir quelqu’un et puis plus rien » (larme à l’oeil, ndlr). Personne ne reviendra. Et c’est fermé demain dimanche. Et on ne va décemment pas retarder notre périple à travers les Etats-Unis pour une chips géante !

 

 

Mais quand même purée, une chips géante ! C’est la fierté de l’endroit : une chips géante à base de pomme de terre locale entrée au Guinness des records en 1991 (le 3 juin). Mise au point par deux ingénieurs de chez Pringles (groupe Porter & Gamble) à Jackson, Tennessee, elle pèse 153 grammes pour des mensurations de 63,5 centimètres par 35,6 centimètres, soit l’équivalent de 80 Pringles.

 

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Le musée, assez petit et dont le slogan est « taters for out of staters » (« des patates pour les visiteurs« , sous-entendu ceux qui ne sont pas de l’Idaho) est installé dans un ancien dépôt ferroviaire. Il a été ouvert en 1989 au public et promet « un voyage au coeur de la révolution industrielle de la potato, de sa plantation historique dans l’Idaho à la réalisation de la chips géante ». Au programme : panneaux, vitrines, hall of fame, objets d’époque et tous produits intégrant la pomme de terre et frise chronologique rappelant les grandes dates de l’Histoire de la pomme de terre, de sa découverte par les Espagnols aux premiers plants plantés en Idaho (au début du XIXe) en passant par son entrée sous forme de frites à la table de la Maison blanche. Le gift-shop a l’air particulièrement appétissant.

Purée, fermé ! Dégoûtés (franchement), on est donc passés à notre hôtel pour checker-in (un record à cette heure). On est allés au resto chercher cette fameuse patate (la serveuse, à qui on a raconté notre histoire de musée, nous a un peu redonné la frite (« Oh mais c’est tout petit et y a franchement pas grand chose à voir« ) et, une fois rentrés à la chambre, on a pris notre plume et écrit notre tristesse au Potato museum, par mail et via Twitter.

Et, à notre grande surprise, on a eu une réponse, et pas n’importe laquelle : une réponse américaine. Dès la réouverture du musée, on nous a envoyé l’équivalent de deux pages A4 remplies d’explications détaillées et d’excuses. Voilà ce qui s’était passé : l’employé n’était pas parti plus tôt pour profiter du week-end, non. Le musée de la patate avait été victime d’un problème de toilettes (apparemment conséquent). L’un des WC a été bouché et a débordé. Le musée ayant une toute petite équipe, l’unique employé présent ce jour-là, qui ne pouvait pas gérer l’urgence du dégât des eaux tout en tenant le musée et le gift-shop, a décidé de fermer. Mais elle n’a ni prévenu la direction ni pensé à laisser un mot sur la porte. Une situation de crise que les responsables ont pris très au sérieux, puisqu’ils nous écrivent avoir immédiatement « brainstormé » et mis au point un plan d’action au cas où une telle situation se représente à l’avenir…

Mais ce qu’ils ont encore plus pris au sérieux, c’est notre déception : « Suite à ce sérieux manquement, nous voudrions vous envoyer un petit paquet en guise d’excuse. Nous sommes conscients que ça n’effacera pas l’absence de visite du musée mais nous aimerions faire un geste pour faire amende honorable. Merci de nous donner votre adresse postale afin que nous vous l’envoyions chez vous. Votre relation avec le Potato museum compte beaucoup pour nous et c’est notre mission de vous fournir le meilleur service possible, tout simplement parce que nos visiteurs méritent le meilleur. Si vous avez n’importe quelles questions ou remarques, n’hésitez pas à nous en faire part ».

Si si, vous avez bien lu. Et non, ils ne sont pas tous comme ça. Mais bravo. Là on a répondu merci, donné notre adresse en France et expliqué qu’on avait un blog et qu’on aimerait surtout une photo de la chips géante. Le mail est revenu avec huit photos (un peu floues, certes, mais ça fait partie du charme).Voilà donc à quoi ressemble le musée de la patate d’Idaho :

 

 

Et à notre retour des Etats-Unis, on a trouvé un petit paquet dans la boîte. Il contenait une peluche-patate, des cartes-postales, un écusson en tissu à l’effigie du musée et un porte-clé. Chapeau et thank you, Mister Patate !

 

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Le coin pratique (si vous avez plus de chance que nous)

> L’adresse : Idaho Potato museum, 130 NW Main Street, Blackfoot

> Les horaires d’ouverture : tous les jours sauf le dimanche de 9h30 à 17 h d’avril à septembre, de 9h30 à 15 h du lundi au vendredi d’octobre à mars. Fermé et plusieurs jours fériés.

> Les tarifs : 3 dollars (adultes), 1 pour les 6-12 ans, gratuit pour les moins de 5 ans (et « autres »).

> Le site : http://idahopotatomuseum.com/ Idées et concours de recettes

 

The museum is located in downtown Blackfoot, Idaho at 130 NW Main St.

– See more at: http://idahopotatomuseum.com/#sthash.ZdNpKYcf.dpuf

The museum is located in downtown Blackfoot, Idaho at 130 NW Main St.

– See more at: http://idahopotatomuseum.com/#sthash.ZdNpKYcf.dpuf

 

Pour aller plus loin

> Les autres chroniques sur l’Idaho

Les autreschroniques « Morfale, j’ai mangé pour vous » 

 

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Comments

  1. Extras ces américains ! le service après-vente du musée de la patate, moi je dis wahoooooouh !

    • alafindelaroute

      Du très haut niveau. A côté de mes nouveaux amis d’Alaska Airlines, il y a un fossé !

  2. Bon c’est bien beau tout ça mais la VRAIE question c’est : combien de kilos en plus ? :p

    • alafindelaroute

      Hehe, 3 ou 4, comme d’habitude et plutôt vite perdus. On ne mange qu’une fois par jour quand on est en trip. Donc ça va ^_^

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