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A la fin de la route | 16 septembre 2019

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Le 8 décembre 2016, Lyon rallume sa Fête des Lumières

Le 8 décembre 2016, Lyon rallume sa Fête des Lumières
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En 2015, à la même époque, on se frottait les mains en découvrant le programme de la 17e Fête des Lumières, un rendez-vous que l’on ne raterait pour rien au monde. Et puis il y a eu le 13 novembre, l’attentat au Bataclan, et l’annonce : la grand messe de la lumière lyonnaise était annulée. On était quand même présents le 8 Décembre, transformé en hommage aux victimes.

 

 

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Le programme 2015 aurait dû être reporté à 2016. Et puis il y a eu les attentats de Nice, et l’on s’est mis à redouter que la Fête ne soit de nouveau annulée cette année. La Ville de Lyon a finalement décidé de la maintenir, mais en la modifiant : la Fête des Lumières aura bien lieu, mais elle sera limitée au périmètre (élargi) de la Presqu’ïle et de l’hyper-centre, placée sous haute sécurité (lire plus loin). On vous avait présenté notre top 10 de l’an dernier ici; Pas mal de ces installations sont encore au programme (41 au lieu de 79). Il n’y aura pas cette année d’installations lumineuses dans les quartiers excentrés ni de feu d’artifices. La Fête sera « cantonnée » dans un périmètre limité placé sous haute sécurité, sur 3 soirées, du jeudi 8 au samedi 11 décembre, de 20 h à minuit. Il n’y aura pas de feu d’artifice, pas de célébrations dans les quartiers et rien au parc de la Tête d’Or (notre site préféré). Si vous n’avez pas peur de participer à ce genre de rassemblements, il se peut même que ce changement ait des avantages : on pourra normalement vraiment tout voir sans faire trop de kilomètres à pied, y compris de très belles choses. Voici notre sélection pour cette édition 2016.

 

 

 

 

Fête des Lumières 2016 : notre sélection

 

1. Les 1ères fois : Fourvière (5e) et la piscine du Rhône (7e)

C’est leur « tou-toute » première fois. Le théâtre antique de Fourvière et la piscine du Rhône, sur les quais de la Guillotière.

 

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Les 4 mâts de la piscine du Rhône, au bord du fleuve, vont se transformer en turbines lumineuses lors d’un gros « Caprice ». Leur créateur, Sébastien Lefèvre, est un habitué de la Fête des Lumières et la plupart de ses précédentes installations se sont exportées. A voir de la rive droite du Rhône ou depuis la place Antonin-Poncet, en face.

 

« Incandescens » au théâtre antique de Fourvière

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Pour nous c’est L’EVENEMENT de l’édition : le(s) théâtre(s) gallo-romain(s) de Fourvière ont droit à leur mise en lumière. C’est une première, à quelques mètres de là où la tradition de la Fête des Lumières a commencé il y a plus d’un siècle. Un lieu emblématique de Lyon, avec une vue à couper le souffle sur la ville, qui accueillera l’installation « Incandescens ». Dans le cadre du 40e anniversaire du musée gallo-romain, les rênes ont été confiés à la Direction de l’éclairage public de la Ville de Lyon et à Jérôme Donna et Simon Milleret-Godet. On adore ce qu’ils font ! Leur « Laniakea » cosmique sur la place Antonin-Poncet en 2014 et leur « Showcase » place des Jacobins en 2013 faisaient partie de nos chouchous. On a hâte de découvrir « Incandescens ». Le pitch : des jeux de lumière, de flammes, de silhouettes et d’ombres et la rencontre de la créature des lieux. C’est bien parti !

C’est juste à côté, au théâtre antique Odéon, que seront installés cette année les Lumignons du coeur (le 8 décembre seulement) au profit des enfants et des adolescents atteints de pathologies graves. Les visiteurs sont invités à y créer une fresque géante aux couleurs de l’association « Rêves ».

 

 

2. Place Antonin-Poncet (2e arrondissement)

« Vols de nuit »

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Sur un avion est projeté un hommage (lumineux) à Antoine de Saint-Exupéry, grand aviateur lyonnais (qui a d’ailleurs donné son nom à l’aéroport qui soutient l’installation).

 

Les footballeurs

Autre fleuron de la ville, le foot (avec notre cher OL), qui sera mis à l’honneur juste à côté, sur la même place, avec l’installation « les footballeurs ». On n’a pas tout compris mais ça rend curieux : le spectateur est sensé se retrouver au cour d’un match de lumières.

 

 

3. Bellecour (2e arrondissement)

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La place Bellecour a beau être un lieu-clé de la ville, ses installations sont souvent en demi-teinte et très inégales. Initialement, une seule installation y était prévue : « Un songe forain », une plongée dans l’univers de la fête foraine projetée sur la grande roue de la place, face à la statue de Louis XIV, signée Pixel n’Pepper.

Mais avec la nouvelle (re)programmation, c’est toute une collection d’œuvres lumineuses qui vont se partager la place Bellecour : « Off lines » (le ballet de 320 lignes lumineuses dans les bassins des bords de la place, signé Pierre Lanzini, auteur de plein de trucs chouettes et visuels lors des précédentes éditions), « Jurassic Spark » (Gustave, un dinosaure lumineux « danse » sur un container et sur la musique, par l’un des membres du collectif hype HUMPFF) et « Roboticum » (des robots numériques imaginés par Yves Moreaux, auteur de plusieurs installations de la Fête des Lumières comme « Color or not » en 2014 sur la cathédrale Saint-Jean ou « Festicolor » en 2013 place Pradel).

 

 

4. Théâtre des Célestins

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Historiquement, la place et le théâtre des Célestins ont accueilli de superbes créations lumineuses. On a d’ores-et-déjà un « coup de cœur » pour celle de cette année (c’est son nom). Il faut toujours se méfier des installations participatives (soit ça ne prend pas, soit il y a trop de monde), mais le pitch est sympa. Un énorme cœur gonflable rouge invite les couples à venir poser leurs mains sur une console qui va enregistrer leurs battements de cœur et les retranscrire en une musique et une « chorégraphie » qui leur correspond. Un projet signé par le collectif des Allumeurs, connu de la Fête, mais dont on n’a pas toujours applaudi les créations (« Magic cube » en 2012 à Bellecour et la Marguerite de la place Pradel en 2013). Notre cœur bat déjà pour celle-là.

 

 

5. Place des Jacobins (2e arrondissement)

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Là aussi, un endroit où les mises en lumière sont souvent réussies. La place des Jacobins et sa magnifique fontaine centrale accueillent justement « Une fontaine d’étoiles », mise en lumière musicale en hommage à l’art sous toutes ses formes. Des tableaux de maîtres vont être projetés sur la fontaine et promettent ni plus ni moins qu’une vraie « féérie ». L’artiste, Pascal Warrener, a déjà officié à la Fête des Lumières. Il est surtout internationalement (re)connu pour avoir créé la technique dite « chromolithe » qui, selon le site officiel de la Fête des Lumières, « permet de souligner un grand nombre de détails architecturaux révélant ainsi des fresques polychromes éclatantes. »

En quittant la place, faites un saut rue et place de la République, qui accueillent de superbes illuminations sur un thème asiatique signé (et installé sur place) par la société Haitian Lantern. Fruit d’une collaboration entre les villes de Lyon et de Zigong en Chine, des centaines de lanternes vont flotter sur la rue de la République (« les lanternes de Zigong ») pour amener les visiteurs jusqu’à la place éponyme où les attendra, dans le bassin, une carpe koï géante et très visuelle, transformée en dragon de lumière.

 

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Place de la Bourse, un champ de pivoines aura poussé.

 

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Ou rue du président Carnot, où une insolite bétonnière-boule à facettes fait le pari de faire danser les visiteurs. Quai Saint-Antoine, « Bubble gum » (initialement prévu cours Charlemagne) va installer des blocs gonflables rose bonbon sur des voitures garées le long de la rue.

 

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6. Place des Terreaux (1er arrondissement)

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S’il y a un lieu incontournable, c’est bien la place des Terreaux. Au fil des années, on y a vu le « pire » comme le meilleur, et la barre a été placée très haut lors des dernières éditions. Après la « Terre aux lumières » des génies lyonnais de la Cité de la création, place cette année à « Sans dessus, dessous », une « histoire » monumentale projetée sur les murs des bâtiments. Une invitation à s’interroger sur les dérèglements climatiques lors d’un voyage au côté d’un savant fou, sur les traces d’une chouette qui a déréglé le mécanisme… L’installation est confiée à Joseph Couturier et la société familiale éponyme, habitués du festival des Vieilles charrues depuis vingt ans et signataires d’un Petit prince lumineux à Paris et de « Pierrot le feu » en 2013 sur la place Bellecour. Un show spectaculaire qui ne nous avait pas totalement convaincu. C’était un peu… sens dessus dessous.

N’oubliez pas de sortir par l’Hôtel de Ville dont la cour est illuminée par l’œuvre « Platonium » et de faire un saut à la sortie à la place Louis-Pradel (le long de l’opéra) qui va s’allumer de ce qui lui va le mieux : un décor végétalo-lumineux (je viens de l’inventer). « Arboré’lum » est un bosquet de lianes et d’herbes lumineuses en sons et lumières signé Eric Barray, spécialiste des matériaux naturels qui avait déjà illuminé un peu de Fête des Lumières dans le même esprit en 2013 et 2014.

 

 

 

7. Expérimentations étudiantes (Sathonay and co, Lyon 1er et 2e)

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S’il y a bien quelque chose qui ne nous a jamais déçus à la Fête des Lumières, ce sont bien les expérimentations étudiantes, surtout celles installées autour de la place Sathonay. Elles sont de nouveau au rendez-vous cette année dans la cour des Moirages, rue de Lorette (1er), place Antonin-Gourju et dans le jardin de l’église Saint Bonaventure (2e).

La place Sathonay aura aussi droit à sa mise en lumière, avec « un piano sous la neige », le concert d’un pianiste métallique signé Jean-Luc Hervé des Orpailleurs de lumière, une pointure de la fête (« Grand orchestre de Fourvière » sur la colline en 2013, cathédrale d’eau et de lumière dans l’Hôtel de région en 2013…).

On est aussi intrigués par « FACE » sur la beaucoup moins connue place Rambaud. Une mise en lumière interactive, une interrogation sur la question de l’identité à l’ère du numérique où les spectateurs pourront voir leur image projetée sur un immense visage en bois.

 

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8. Colline de Fourvière (5e arrondissement, vue du 2e)

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La mise en lumière de la colline de Fourvière (à voir en panoramique depuis les quais du 2e arrondissement au bord de la Saône et le pont Bonaparte) prévue pour l’édition 2015 (« Regards ») est la seule à avoir été maintenue lors de la précédente édition, transformée en hommage aux victimes du Bataclan. Du coup, une création inédite est annoncée sur la colline (basilique de Fourvière, cathédrale et palais de justice) : « Soleil », qui va suivre sa course, de son lever à son coucher. Une œuvre imaginée par Philippe Cotten (ou « CozTen ») qui a déjà illuminé la colline en 2006 et en 2010 (le soleil avait alors rendez-vous avec la lune) et l’Hôtel de Région en 2012.

 

 

9. Le Vieux-Lyon et la cathédrale Saint-Jean

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Pour cette édition spéciale, le Vieux-Lyon, quartier touristique lyonnais classé au patrimoine mondial de l’Unesco, a « récupéré » un certain nombre d’installations lumineuses.

On y montera forcément pour voir « Incandescens », la première installation des théâtres romains (on en a parlé au tout début) et celle de la cathédrale Saint-Jean, qui accueille souvent de superbes shows. Cette année, place à « Evolutions », un spectacle qui va redessiner la cathédrale avec des projections, des lumières, des lasers et la « recouvrir » de différentes matières.

 

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A voir aussi en se baladant sur les vieux pavés : différentes illuminations de rue, « Voyage » sur la gare Saint-Paul, « Doors » sur le Temple du Change…

 

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10. La Confluence

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La Confluence, « nouveau » quartier de l’entrée sud de Lyon, propose depuis plusieurs éditions déjà des installations lumineuses de qualité.

Comme chaque année, l’atrium de l’Hôtel de Région accueillera un spectacle mêlant show lumineux et musique (cette fois électronique). « Deep web » est signé de l’Allemand Christopher Bauder, qui a réalisé en 2013, au même endroit, la création « Grid ».

A une petite trotte de là, le très design musée des Confluences sera mis en lumière avec « Chrystal Cloud », une projection digitale monumentale.

 

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Et aussi

Si vous venez en train, ne manquez pas le gros éléphant rouge de la place Charles-Béraudier (3e), devant la gare de la Part-Dieu. Illuminé de LEDs, il est composé de plus de 500 bidons recyclés.

 

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NOTRE VERDICT :

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Une chouette édition, avec des oeuvres inégales mais très bonnes et variées dans l’ensemble. Les contrôles et la sécurité étaient très bien organisés et n’ont pas gêné la déambulation. Ca fait du bien de retrouver les Lumières ! On les a quasi toutes vues (il doit nous en manquer 5). Nos réalisations préférées : « Off Lines » et les installations de Bellecour, les « Evolutions » sur la cathédrale Saint-Jean, les « Coups de coeur » du théâtre des Célestins, la Carpe koï de la place de la République, le Piano sous la neige de la place Sathonay…

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Une édition sous haute sécurité

 

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Malgré les derniers événements et l’existence d’une menace terroriste, la Ville de Lyon a décidé de maintenir la Fête des Lumières mais avec un dispositif de sécurité particulier et renforcé. Le périmètre et la durée seront limités (3 jours au lieu de 4, 4 heures d’événement quotidiennes, uniquement sur la Presqu’île, le Vieux Lyon et le théâtre antique de Fourvière) et un dispositif dit « anti-intrusion » à chaque entrée/sortie du périmètre. Il y aura des contrôles et des filtrages effectués par les forces de l’ordre (quelques 750 militaires et personnels sont annoncés ainsi que des forces spéciales). Comme pour l’Euro de football, le plan Orsec sera déclenché. Le stationnement sera réglementée dans le périmètre et toute circulation interdite. Des mesures nécessaires mais qui vont compliquer (encore) les déplacements. On attend de voir eton vous donnera des conseils. 

 

 

 

Pour aller plus loin

Date : du jeudi 8 au samedi 10 décembre. De 20 heures à minuit.

Tarif : gratuit

Stationnement : on vous conseille de vous garer à l’extérieur de la Presqu’île (3e, 6e, 7e), interdite aux véhicules, et de marcher. Le périmètre est assez restreint cette année.

Dormir : lors des éditions traditionnelles, les hôtels sont complets des mois à l’avance. Cette année, ce n’est pas encore le cas. Il reste quelques chambres, même mi-novembre. Mais les prix sont costauds. Voir les disponibilités

Autre : il y a un concours instagram avec le hashtag #JeuMesLumières2016. 30 photos parmi les plus « likées » seront soumises à un jury qui sélectionnera la photo gagnante. Vous avez jusqu’au vendredi 9 décembre minuit pour participer. Le gagnant se verra remettre le Prix Ville de Lyon le 10 décembre.

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Les meilleures installations de la Fête des Lumières selon nous

> Le programme de l’édition 2015 (annulée)

 

Comments

  1. Super ton article sur la FDL2016! J’ai pas eu le temps d’écrire à ce sujet. Du coup je partage sur mes réseaux ton programme.

    Merci

  2. Une belle initiative, il ne faut pas céder à la paniquer mais célébrer au maximum! Quelle fête grandiose. Si j’avais été en France, c’est clair que j’y aurais été!

  3. Nous avons vu la fête des Lumières de Lyon en décembre 2017. C’est une explosion de couleurs et de créations originales qui nous ont séduits et conquis. Dommage que la pluie ne nous ait pas permis de tout voir. Cela reste néanmoins, un excellent souvenir. L’édition 2016 a elle aussi été au rendez-vous, les photos sont superbes. Merci pour le partage !

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