• alafindelaroute
• On 21 avril 2012

Ahhhhhh, Vérone (soupir). Tout simplement l’une de mes villes italiennes préférées. A taille humaine, accessible, spectaculaire et ô combien romantique. On y voit de tout, on y mange bien, on y boit bien. Le tout à 1h30 de Venise, à 6 heures de Lyon.

Mais aujourd’hui, pas question de visiter Vérone de fond en comble, comme on a pu le faire avec Milan (mais ça viendra). Juste mettre le doigt sur l’une des plus étranges traditions de la ville. Comme vous le savez, Vérone est le théâtre du drame Shakespearien le plus célèbre, Roméo et Juliette, qui a donné à la ville son titre honorifique de capitale de l’amour. La ville a surfé sur cette image, détournant parfois des monuments pour les attribuer aux jeunes amoureux. C’est le cas de la Casa di Giulietta, au 23 Via Cappello.

Là, vous y trouverez le (faux) balcon de Juliette, construit en 1929, et une statue en bronze représentant l’amoureuse. Selon la tradition populaire, toucher les boobs de l’adolescente porterait bonheur au crevard en quête d’une épouse. Au regard de l’état de la statue, les fous furieux sont très nombreux.

Le couloir qui mène à la cour est bien plus spectaculaire. A l’aide d’un chewing-gum, les amoureux y affichent leurs mots doux. Les messages envolés, c’est un corridor multicolore de malabars écrasés. Presque une oeuvre d’art. Une ferveur qui inquiète les autorités, voyant ainsi leurs monuments vandalisés. Mais le plaisir des yeux, devant ce qui doit être le plus grand graffiti collectif au monde, est immense.

N’oublions pas les cadenas, scellés à la lourde porte de la cour. J’ai déposé le mien (oui, j’avais un cadenas sur moi, WTF ?), nous sommes allés jusqu’à l’Adige. Et en bon loser-lover, en voulant jeter la clé, elle a atterri, au ralenti bien sûr, sur le seul terre-plein de cette foutue rivière. Même dans la ville de l’amour, on ne se refait pas.

Le coin des adresses

> Casa di Giulietta, 23 Via Cappello, Verone.