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A la fin de la route | 15 mars 2019

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5 Comments

Pénis soit le musée du phallus

Pénis soit le musée du phallus
alafindelaroute

Un jour, un chef m’a dit :  » Si tu veux vendre du papier, Jean-Philippe, sois sexy et popu ». Passons outre le fait que nous n’étions ni l’un ni l’autre… Aujourd’hui, pour rapiner dix clics, j’ai décidé de m’abaisser, de prêter le flanc à ce vil concept, tel un vulgaire Morandini ou Cauet. En bon Etienne Mougeotte, aujourd’hui, j’ai décidé de parler du musée de la bite. Le sujet n’a pas l’air très sexy comme ça, mais pourtant, il l’est. Non, je déconne.

Donc, le musée du phallus (ou musée phallologique) se trouvait encore il y a peu au nord de l’Islande, dans le charmant port de pêche d’Husavik, et nous avons eu la chance d’y passer lors de l’été 2010. J’ai décidé de faire ce petit crochet avant de revenir au Québec car la vénérable institution (11 à 12 000 visiteurs par an), entièrement tendue vers le culte du casque à pointe, a déménagé il y a peu dans la capitale, Reykjavik.

 

Unique au monde, le musée a pour but de rassembler le plus grand nombre de pénis de mammifères vivant en Islande. Et à ce jour, sa collection porte sur 282 spécimens issus de 94 espèces. Comment résister ?  Direction le nord du bourg d’Husavik (2200 habitants) pour découvrir le musée, situé alors dans une petite bâtisse crème et taupe.

 

D’extérieur, hormis le panneau et la petite sculpture représentant un service trois-pièces (avec lequel monsieur s’amuse beaucoup sur la photo ci-dessus), tout est pour le moins discret. Le musée à l’étage, nous passons d’abord par la galerie des « gros déconneurs », que n’aurait pas renié Patrick Sébastien, au rez-de-chaussée.

 

Ce monsieur s’appelle Sigurdur Hjartarson. Il est donc le grand malade à qui l’on doit le musée du phallus. Professeur d’histoire puis directeur d’école pendant 37 ans, il a d’abord été collectionneur, avant de créer un premier musée en 1997 à Reykjavik. En 2004, il déménage à Husavik avant de revenir, comme nous l’avons indiqué, dans la capitale il y a quelques mois. Logiquement, notre petit cerveau pudibond, affolé par la vue de tant de braquemards dans le formol, a envie de savoir le pourquoi d’une telle manie.

 » C’est en 1974 que Sigurdur Hjartarson entame son étrange collection: il raconte alors à un groupe d’amis qu’étant enfant, on lui avait confié un fouet fait avec un pénis séché de taureau pour aller faire paître les vaches, expliquait l’AFP dans un article en 2011. Bon camarade, un de ses amis décide alors de lui en offrir un. Vingt-trois ans plus tard, il ouvre un premier musée à Reykjavik, qu’il déplace en 2004 à Husavik, apportant la notoriété internationale à son modeste village de 2200 âmes. »

Posté à l’entrée, Sigurdur Hjartarson dépose la dime (1000 couronnes soit six euros) dans son tiroir-caisse en bois sculpté en forme de zob. Dans le même esprit, le retraité possède un beau téléphallus et magnifique spermomètre. La visite peut alors commencer, tout est réuni dans une seule pièce. Des dizaines et des dizaines de molosses conservés dans le formol.  » Tout, tout, tout, vous saurez tout sur le zizi  » (désolé, si je la fais pas, mon père va me tuer) des mammifères. En effet, il y a du gros, du joufflu, du laid, du beau, du ridé, du tordu, du tendu… Du cachalot (70 kilos, 1m70) à la souris, du hamster, de l’ours, du phoque ou du morse, etc… Les deux derniers, priapiques, ont un os pénien. Bien que monotone, la collection de cigares est impressionnante, on se sait plus où regarder ni quoi en penser. Les bocaux défilent même jusqu’à l’overdose.

 

Ici, de magnifiques abat-jour en peau de couilles à côté de l’un des spécimens  maousses de la collection.

 

 

 

Voilà le musée, des attributs de mammifères par dizaines. Mais il en manque un, et non des moindres me direz-vous : le pénis humain. Lors de notre visite, le collectionneur avait ainsi affiché plusieurs promesses de dons, que voilà : un Allemand qui l’a photocopié, un Anglais qui l’a moulé, un Américain qui appelle son engin Elmo et qui se tape une magnifique pose sur un tabouret (nice moustache !) et enfin un Islandais tout en sobriété (dont la promesse date de 1996).

 

Bonne nouvelle, le musée tient son spécimen humain depuis le 8 avril 2011 et le vainqueur est…. Pall Arason, mort en janvier 2011 à l’âge de 95 ans. Bon, il faut dire que, né en 1915, il partait avec un avantage certain sur les autres.

« Je l’ai attendu 15 ans », disait Sigurdur à l’AFP, en saluant la mémoire de son ami, « un pionnier du tourisme islandais et un célèbre séducteur ». Mais en regardant le bocal contenant la petite masse poilue et rabougrie à la couleur grisâtre, il admet que la préservation des parties de son compère « n’a pas été réussie ». « J’aurais dû l’étirer et le coudre à l’arrière pour le garder plus ou moins dans une position normale, mais l’erreur a été de le mettre directement dans le formol, où il est devenu raide quasi immédiatement », soupire le conservateur.

La visite est terminée. Tant mieux, car je commence à être à cours de synonymes. Et si je fais plus de clics que d’habitude, je vous tiendrai au jus. Promis.

Le coin des adresses

Icelandic Phallological Museum, Laugavegur 116 Reykjavik. Tel:  868 7966 ou 561 6663. Site : http://www.phallus.is/phallus/index.php. Ouvert tous les jours de 10h à 18h. Tarif : 1000 IKR

 

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Comments

  1. Hahahaha je l’ai visité aussi ce musée du phallus (à Reykjavik, donc). J’étais morte de rire tout du long. Difficile de savoir s’il faut le prendre à la rigolade ou non. Il y a avait, dans le ‘musée’ des gens très sérieux qui lisaient toutes les explications, tout en débatant sur la forme de telle ou telle b*te. Ils sont fous ces islandais !
    En tout cas, aujourd’hui (du moins en avril dernier), il y a plusieurs pénis humains. Effectivement, « rabougri » est le mot.

    • alafindelaroute

      Je crois qu’il faut le prendre à la rigolade, surtout quand tu vois le gars à l’entrée prendre ton argent et le glisser dans une caisse en forme de zizi…

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