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A la fin de la route | 25 février 2019

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Québec roadtrip : de Montréal au Saguenay

Québec roadtrip : de Montréal au Saguenay
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21 juillet, arrivée à Montréal

21 juillet 2009, c’est le départ de France, depuis Lyon. Air Transat assure des vols réguliers à des prix intéressants. La première étape de notre périple nous amenait à Montréal. L’occasion de voir la famille et de récupérer tranquillement du décalage horaire (6 heures) pendant trois jours, tout en préparant notre « road trip ».

 

Un petit huit heures de vol, poulet tikka inclus, et nous arrivons à l’aéroport Montréal-Trudeau. Récupération des bagages, passage à l’immigration, puis à la douane… Normal ou presque. Les douaniers nous arrêtent pour une fouille. Depuis des années, ma mère et ma tante ont mis en place un espèce de « pont aérien alimentaire » à base de produits franchouilles. Un petit rappel du pays pour ma famille qui a quitté la France et rejoint le Québec il y a plus de 30 ans. « Prends ces conserves, ça passe », m’avait-elle assuré. Ne croyez jamais votre mère. On a l’impression d’être Pablo Escobar quand la douanière nous sort mes boîtes de cassoulet ou de civet. Deux heures de perdues et une amende plus tard, ce site est devenu mon meilleur ami.

En tout cas, ça a beaucoup fait marrer mon oncle. Par le passé, il avait eu la joie de se faire arrêter pour du basilic ou une autre herbe à la con, en étant filmé par une équipe de TV style « Enquête d’action spéciales de zone interdite ». Mais bon, ça faisait marrer que lui.

 

22 juillet, un tour en ville

Montréal, c’est une métropole que nous connaissions avant et c’était pas vraiment le but de ce voyage. Alors, nous nous sommes seulement offert une après-midi dans le centre. C’est une ville cosmopolite, où se mêlent francophones et anglophones, qui regorge de petits trésors. Pas spectaculaire au premier abord, par engageante non plus, surtout au regard de son système autoroutier tentaculaire, Montréal mérite quand même quelques jours. Pour ses rues animées (Crescent, Sainte-Catherine), sa biosphère, sa basilique, son vieux port, son circuit de F1 (Gilles-Villeneuve) sur lequel on peut rouler – à 30 km/h hein -, ses maisons si particulières avec escaliers extérieurs, le RÉSO – ville souterraine de Montréal-, le Mont-Royal et la vue qu’il offre sur la ville, le quartier chinois, le Parc Jean-Drapeau… Et côté culture, il y a largement de quoi faire avec  une chambrée de musées.On peut ajouter le festival « Juste pour rire » en été et l’International des feux d’artifice de Montréal.

Mais mon coup de coeur, c’est la scène musicale indé de la ville. Du très haut niveau, au-dessus de pas mal de city américaines avec des groupes (un petit extrait pour chacun) comme Arcade Fire bien sûr mais aussi Godspeed You Black Emperor!, Desire, The Dears, Karkwa, Malajube, Patrick Watson ou encore Wolf Parade. Si vous en avez l’occasion, foncez. Un programme ici.

 

 

23 juillet, tout pour camper

Pour filer vers le nord, je conseille franchement du matériel de camping. Si vous ne réservez rien comme nous, vous serez bien heureux de trouver, si les motels sont complets ou que vous êtes à court de liquidités, un camping municipal. De plus, dans des parcs comme le Saguenay, le Forillon ou la Gaspésie, c’est plus sympa et plus pratique. Et quand on a campé une fois au Québec, on a du mal à s’en passer. Surtout lorsqu’on compare à certains camping en France, indigents à côté. C’est très rentable, les emplacements sont souvent superbes, bien isolés et on peut faire du feu (barbecue et marshmallows…). Il y a toujours un endroit pour et du bois dispo dans les réceptions.

Donc si vous prévoyez ça, cap sur un magasin du style Canadian Tire (il y en a partout). Prévoir tente, duvets, glacière (on peut acheter de la glace partout pour quelques sous), réchaud, ustensiles, couverts, allumettes, allume feu, torche, grille de barbecue, quelques contenants et aussi, de l’anti-moustiques. Surtout de l’anti-moustiques en fait. Les maringouins, comme ils les appellent là-bas, sont plutôt du genre costaud. Des morfales qui laissent de belles traces. Donc pour éviter de ressembler à Coluche dans Banzaï, prenez des sprays. Et on ne parle pas des mouches noires, qui se posent sur vous et repartent avec un souvenir, un petit triangle de peau. Moustiques et mouches, c’est surtout au printemps. Ça se calme un peu ensuite. Pour la voiture, privilégiez un 4×4 si vous devez visiter les parcs. Sinon, tout ira.

 

24 juillet, cap au nord

C’était le jeu, dès le départ. On prenait la route 138, le « Chemin du Roy » – Carte-Chemin-du-Roy_FR_2011-2013 – et nous filions le plus rapidement possible au nord, en se gardant Québec pour le retour. Les premiers kilomètres le long du Saint-Laurent ne sont pas les plus beaux, loin de là. Et après deux heures se profile la ville de Trois-Rivières (130 000 habitants). Idéal pour pour une halte avec ses magasins et ses restos (pensez bien aux 12 à 15 % de pourboire partout au Québec).

 

 

Après Trois-Rivières, la rive est de plus en plus verte, le fleuve omniprésent et nous remontons doucement en direction de Québec. Sur la route, à 30 minutes, un coup d’oeil sur le vieux presbytère de Batiscan puis plus loin, sur l’église gothique de Sainte-Anne-de-la-Pérade, toujours sur la route 138. Une halte s’impose ensuite à Deschambault : pour sa belle petite église au toit en alu et sa plage sur le Saint-Laurent. Reposant, même si le temps était assez horrible.

 

 

Partant de Deschambault, cap sur Québec à une heure de caisse. Nous traversons rapidement en repérant pour le retour. Juste après, vous pouvez bifurquer sur l’Île d’Orléans (32km sur 8 en plein milieu du Saint-Laurent tout de même !) et en faire le tour. Balade sympa mais rien de transcendant. On y trouve du vin, des fruits, du cidre. Personnellement, je préfère l’Isle-aux-Coudres, plus au nord. Avant, il y a Sainte-Anne-de-Beaupré, lieu de pèlerinage avec sa Basilique imposante et son Cyclorama de Jérusalem.

Le long du Saint-Laurent, on poursuit par Baie Saint-Paul. Là, il faut quitter la 138 pour quelques kilomètres et prendre la 382 entre Baie Saint-Paul et La Malbaie. Direction Saint-Joseph-de-la-Rive. De là, il est possible de prendre le traversier gratuit pour l’Isle-aux-Coudres (les véhicules sont acceptés). Il y en a un toutes les 30 minutes en été. Et l’île, bien plus petite que celle d’Orléans (29 km2), est un havre de paix, très reposant. Pour dormir, j’avais posé ma tente lors d’un voyage précédent au camping Sylvie (*), très « meugnon » : familial, lac artificiel, pas loin d’une plage et à des prix très bas (15$/11€ l’emplacement sans services pour les tentes, des chalets pour 2 à 60$/45€).

A regret, il faut laisser l’Isle-aux-Coudres derrière soi, reprendre le traversier et remettre le cap au nord sur la 362 jusqu’à La Malbaie, ville charmante. A voir, entre autres : le Casino de Charlevoix et la Manoir Richelieu. Ensuite, nous arrivons à Saint-Siméon, à déjà 450 kilomètres de Montréal. Là, c’est au choix : soit poursuivre le long du Saint-Laurent sur la 138 pour aller à Baie-Sainte-Catherine et prendre le traversier (24/24, gratuit, 10 minutes seulement) pour Tadoussac, soit prendre la 170 en direction du Parc du Saguenay. Nous faisons le bout de route jusqu’à Baie-Sainte-Catherine pour profiter encore de la 138, avant de faire demi-tour. Nous décidons de dormir à Port-au-Persil, quelques kilomètres au sud de Saint-Siméon, avant de nous diriger vers le Saguenay.

 

 

Le coin des adresses

– Pour les vols, Air transat : http://www.airtransat.fr
– Pour les traversiers : http://www.traversiers.gouv.qc.ca/fr
– Camping Sylvie, 1275 chemin des Coudriers, l’Isle aux Coudres. Téléphone : (418) 438-2420

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