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A la fin de la route | 22 avril 2019

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Morfale, j’ai mangé au Bubble Room à Captiva Island

Morfale, j’ai mangé au Bubble Room à Captiva Island
falbalala

On a déjà mangé dans des trucs de ouf, et goûté le meilleur comme le pire (le meilleur étant incontestablement le resto londonien trois étoiles de Gordon Ramsay, l’inénarrable redresseur de restaurants de « Cauchemar en cuisine »). La série « Morfale, j’ai mangé pour vous… » s’était pour l’instant cantonnée à des plats insolites, place aujourd’hui au premier restaurant. Et pas des moindres : le Bubble Room de Captiva island, un endroit unique au monde où le décor extravagant éclipse le contenu des assiettes. Que ceux qui n’aiment pas Noël (toute l’année), le bordel, les guirlandes, les couleurs flashy, les objets d’un autre temps et les bananes plantain passent leur chemin… Ici, on aime ou on déteste (moi, j’ai a-do-ré !!!).

Où ?

A Captiva Island, une île résidentielle un tantinet snobinarde de la côte ouest de la Floride, en plein golfe du Mexique au large de Fort Myers. Petite soeur de la très protégée Sanibel Island, tous les guides conseillent de loger sur la seconde et d’aller casser une croûte gastronomique sur la première. Ce que l’on a fait.

 

Le cadre

Le Bubble Room nous a été conseillé par les premiers touristes français qu’on a croisé lors de notre dernier périple aux Etats-Unis. Ils y étaient passés il y a une quinzaine d’années, et le souvenir leur arrachait presque une larme… On a donc mis le cap sur le restaurant une fin d’après-midi, affamés, pour prendre le dîner.
L’arrivée, déjà, nous a scotchés : plusieurs mètres avant, des panneaux rose bonbon annoncent la distance exacte du restaurant. A l’entrée : une cage de gorille, des nains de jardin, un magasin de souvenirs et un gigantesque bâtiment rose et arc-en-ciel annoncent la couleur. Sans oublier un panneau sur la porte souhaitant à tous un… joyeux Noël ! (ça fait toujours plaisir un 22 août !). Dans une dizaine de pièces s’exposent des milliers d’objets des années 1920 à 1940 : clowns, photos de stars de cinéma (2000), trains électriques au plafond, jouets d’époque, publicités, têtes de Mickey et autres antiquités. Un bric-à-brac à peine descriptible, applaudi ou anxiogène. On nous conduit au bar, où l’on nous propose un cocktail parmi une liste de noms farfelus (Pink flamingo, Captiva cooler, Bubble Mary…). Une hôtesse coiffée d’oreilles de Minnie nous conduit à notre table à l’étage. Notre serveur (affublé quant à lui d’une perruque en laine orange et habillé en scout) nous tend la carte et se présente : « Joyeux Noël, ici c’est Noël toute l’année ! Je serai votre Bubble scout ! ». Ok, le décor est définitivement planté. Nos voisins de gauche boivent du coca dans des bocaux en verre tandis que nos voisines de droite choisissent leur dessert sur un plateau rempli de gâteaux énormes (et à l’air assez indigeste).

Le menu

Pas de surprise, les noms des plats sont aussi olé-olé . En entrée, smarvelous she-crab-soup (soupe de crabe), dip-a-doo-dah (assortiment de fromages), moon over miami (fruits de mer), assiette grecque… Du côté des plats : The sky is falling (le ciel nous tombe sur la tête), du poulet, smoke gets in your eyes (poisson frais du jour), the chan man’s favourite shrimps (crevettes), duck ellington, some like it hot hot hot (crevettes épicées) ou prime rib weissmuller (travers de porc à choisir entre le format Tarzan ou Jane). Si les plats sont tous copieux et accompagnés de légumes et d’une salade, la carte est chère ; sans surprise on paye le cadre. Comptez de 6 à 10 dollars l’entrée, de 18 à 35 dollars le plat et 7 pour le dessert. Pensez au tip (15 à 20 % en plus) en prenant votre doggy bag.
On a tenté une sorte d’hummus assez écoeurant en entrée, puis un Beignet Goodman  (sorte de fish and chips assez gras) et un sky is falling : des brochettes de poulet grillé avec des piments jalapenos et des bananes plantain. Ce dernier était franchement pas mal. On a passé notre tour pour le dessert.
Notre meilleur souvenir restera pour le bubble bread : une corbeille de pain qu’on vous amène d’office, remplie de roulés (sucrés!) à la cannelle et surtout de supers bonnes tartines grillées recouvertes de parmesan et d’ail, miam.
De toute façon, l’attraction n’était définitivement pas dans l’assiette, entre le petit train qui passait toutes les minutes au-dessus de nos têtes et les animations : à chaque dessert flambé, tout le monde pose sa fourchette et crie « Opa » ! (Faut jouer le jeu bordel, c’est Noël quand même!).
En partant, un dernier petit tour du propriétaire : l’occasion de voir l’atelier des lutins du Père Noël ou le « Tunnel of love » tout droit sorti d’une fête foraine… Et d’immortaliser l’endroit, ce que les clients passent leur temps à faire. Et bien sûr, un passage par le magasin, le « Bubble Room emporium » qui vend des objets loufoques et les drôles de chapeaux portés par les bubble scouts.

Le verdict

 

Comme des milliers d’internautes en témoignent sur les sites d’avis de voyageurs, on a bien aimé l’expérience mais trouvé la note un peu salée (l’addition monte vite à un chiffre à deux bubbles) pour la qualité de l’assiette : la cuisine est bien maison mais un peu trop loufoque et grasse. Ça vaudra donc deux morfalous (avec une mention spéciale pour le Bubble bread qui pourrait prétendre aux trois). Si vous passez par là-bas pourquoi pas, sinon pas la peine de faire le détour. Joyeux Noël quand même ! Pour s’imprégner encore un peu plus de l’ambiance : http://www.bubbleroomrestaurant.com

Et pour la déco, nous donnons quatre « Valoche Damidodo »

Une histoire de bubbles

Le Bubble room, aujourd’hui mondialement connu, se présente comme « le restaurant le plus décalé et décoré ». Il a ouvert ses portes en 1979, à son emplacement actuel. Mais les débuts ont été modestes : la famille Farqhuarson a créé il y a 30 ans une enseigne de quelques tables, décorées de vieux jouets (la plupart sont encore exposés). Avec les années, la collection a pris de l’ampleur tout comme la discographie, des vieux tubes amenés sur cassettes par les habitués. L’établissement s’est fait connaître grâce aux stars de passage, et est vite devenu la coqueluche des photographes. Le principe du Noël 365 jours par an est né après une décoration de Noël, qui est restée et s’est développée. Une tradition que les nouveaux propriétaires ont gardée. Le Bubble Room, avec ses couleurs flashy, aurait aussi lancé une mode locale : sur toute l’île, les couleurs pastels et punchy sont légion. A la carte, certains classiques (le bubble bread, les california moons (chips au fromage fondu), le fromage grec et les giga desserts) datent des tout débuts.

Le coin des adresses

– Bubble Room, 15001 Captiva drive, Captiva island, Florida 33924
Le Bubble room ne prend pas de réservations et applique la règle du « premier assis, premier servi » (sauf pour les groupes)

Les autres « Morfale, j’ai mangé pour vous », c’est par ici.

 

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