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A la fin de la route | 15 mars 2019

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Morfale, la cuisine sud-africaine nous a rendus cannibales

Morfale, la cuisine sud-africaine nous a rendus cannibales
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Il va falloir se rendre à l’évidence : soit les vacances nous surexcitent jusqu’au palais, soit on est définitivement de gros gourmands. Si on s’attendait à voir de beaux paysages et beaucoup d’animaux en Afrique du Sud, on s’est pris une belle claque au niveau de l’assiette ! Leur cuisine, bigarrée, héritière de multiples cultures (la plus traditionnelle est celle dite « Cape Malay« , mélange d’épices et de tradition européenne) est exquise.

Dans notre coeur (et notre estomac), elle n’est pas loin derrière la grecque. Pas si épicée qu’on aurait pu le croire, elle a un autre attrait : elle n’est vraiment pas chère. Comptez 400 Rands soit une trentaine d’euros pour un repas pour deux dans un resto assez haut de gamme, cinq euros le burger, une quinzaine d’euros les crevettes géantes, 90 cents une bière (n’oubliez pas le pourboire, de l’ordre de 10 %). Le top : incontestablement, la viande. L’eau et le pain (plutôt très bon) ne vous seront pas servis d’office, il faudra les commander (on ne nous a jamais facturé ce dernier). D’un point de vue sanitaire, faites quand même attention à la provenance de la viande de brousse.

Voici donc, par le menu, ce qu’on a goûté et ce à quoi vous attendre si vous partez « morfaler » du côté de la nation arc-en-ciel.

 

Au petit déj

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Les petits-déjeuners sont consistants. Dans les guesthouses surtout, on vous proposera des yaourts, des fruits (y compris macérés et exotiques), du muesli, des gâteaux, du pain (comme on vous l’a dit, ils le font très bien, à la française ou aux céréales), des jus de fruits et, surtout, à l’anglaise, des oeufs déclinés brouillés ou en omelette, très souvent accompagnés de bacon, de saucisses et, plus surprenant, de… champignons. Le café est très bon (et souvent servi avec du lait).

 

 

Lunch et dinner

Les repas sont sensiblement les mêmes et la carte propose grignotis, entrées, plats, accompagnements (parfois à part) et desserts. A noter que les restos ferment généralement tôt (vers 21 heures sauf grandes villes) et que le service se fait un peu partout en continu tout au long de la journée.

 

Le poisson (sur la côte)

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Sur la côte (du Cap à Plettenberg bay), on s’est gavés de poissons et de fruits de mer. Une tuerie. A des prix à faire rougir les homards des plateaux de fruits de mer de la Côte d’Azur. On a aussi goûté à de délicieux sushis, tout « simplement » décorés de… caviar.

 

 

Le line-fish

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Littéralement, le poisson pêché du jour. On a adoré le cabillaud et le yellowtail (« saumon du Cap »), à la chair blanche. Ils ont aussi le mahi-mahi qu’on adore manger aux Etats-Unis ou le stockfish (cabillaud, lieu…dont les filets sont séchés à l’air libre). Dans plusieurs restos, vous pouvez apporter votre propre pêche (voire partir avec le bateau de l’enseigne !).

 

 

Les huîtres de Knysna

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Ce sont les stars de la côte sud depuis les années 1950. Il y a même un festival qui leur est dédié ! (en général en juillet). Réputées parmi les plus savoureuses du monde (on confirme), il existe plusieurs variétés d’huître de Knysna : celles d’élevage (cultivated, dont les alevins sont importés d’autres pays) et lesdites « sauvages » (wild), collectées par une huîtrerie municipale dans le lagon et des « pêcheurs » autorisés de générations en générations. On en a goûté quatre sortes (notre préférence allant aux sauvages, très charnues). Elles sont servies avec du sel, du citron et autres condiments. Pour l’anecdote, les coquilles sont réutilisées dans l’alimentation des volailles, pour donner plus de consistance aux coquilles d’oeufs.

Bien demander leur origine dans les restos de la ville (et de la côte). La compagnie huîtrière (basée sur Thesen island) a son propre resto sur le waterfront (« The oyster catcher« ).

 

 

Les crevettes géantes

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Avis aux amateurs de gambas, c’est THE PLACE to eat des crevettes géantes. Choisissez les « queen« , « king« , les « tiger prawns » et autres crevettes du Mozambique. A noter qu’elles sont parfaitement ouvertes et décortiquées, prêtes à la dégustation.

 

 

Les moules

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Si vous voyez « mussels » au menu, foncez ! Les moules sont exceptionnelles (et assez énormes !). Servies avec l’équivalent de notre sauce marinière, à laquelle on peut ajouter de la crème. Attention, ici elles n’arrivent pas avec les frites (prévoyez le coup dès la commande).

 

 

Les calamars

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Eux aussi sont rois. Et pas forcément frits en beignets et ronds. On les a par exemple goûtés sous forme de… steak! C’était pas mauvais.

 

Les abalones

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On en a cherché sans en trouver (leur pêche est strictement règlementée). On avait pourtant envie de goûter aux abalones, des fruits de mer surnommés « oreilles de mer ». On les appelle aussi haliotis, ormeaux… et on les trouve aussi sur tous les continents et dans la cuisine chinoise. Tant pis, on devrait avoir l’occasion de se rattraper (il y en a apparemment en Bretagne!).

 

 

La viande

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Un must, vraiment. Du steak de boeuf super épais et hyper bien cuit aux carpaccios et ragoûts (« potje« ).  Souvent aussi des « livers » (foies). Ceux que JP a goûté étaient cuisinés sucré-salé. C’est l’occasion de goûter aux viandes exotiques insolites ! Mais en faisant quand même attention à l’origine de la viande de brousse.

 

Le biltong

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C’est un snack, hyper populaire, qu’on trouve un peu partout. Hérité du « Grand trek » (politique) des Afrikaners au XIXe siècle, il s’agit de lamelles de viande séchée (boeuf, autruche ou springbok, petite antilope).

Pour tout vous avouer, on n’a pas vraiment encore goûté (seulement en morceaux dans une soupe) : le paquet est rentré avec nous et attend dans le placard. On vous tient au jus. Mais l’odeur rend déjà nos chats dingos !

 

 

Les steaks (et burgers)

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Vous trouverez aussi beaucoup de boeuf au menu. Quand on voit la tronche des vaches (et leurs cornes), on voit bien que ce ne sont pas celles de chez nous. Sans surprise, leur viande aussi est différente. Hyper tendre et goûteuse, on vous la conseille en steak (malgré son épaisseur, le filet se coupe à la fourchette) ou en burger, qu’on a toujours trouvé très bons.

 

 

Les rumps

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Ce terme correspond à de la viande de boeuf (ça ressemble au rumsteak, et c’est très bon). Elle est très présente au menu.

 

Le braai

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C’est une institution (traduire par barbecue). Néanmoins, nos expériences n’ont pas pour autant été les plus gastronomiques… On en a mangé dans le parc Kruger, aux snacks de différents restcamps (poulet, ribs, steak et hot-dog de koudou) et lors de notre dernière soirée, au lodge. Vraiment loin d’être inoubliable. Dommage ? Les traditionnels marshmallows étaient, au moins fidèles à eux-mêmes.

 

 

Les exotiques: autruche, koudou, croco & co

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Sur cette photo, vous pouvez voir, de gauche à droite : du phacochère (warthog), une saucisse (borewors) de venaison (gibier type cerf), du springbok (antilope), de l’autruche (ostrich), du koudou (un trop joli mammifère de la famille des bovidés qui ressemble à une grosse gazelle) et du crocodile. On a plutôt aimé le phacochère (proche du porc) et le springbok, beaucoup moins le croco (assez filandreux et moins goûteux que l’alligator américain). L’autruche est plutôt bonne (on a remis ça plusieurs fois). Sachez que toutes ces viandes sont assez fortes en goût. On avait envie d’essayer, mais on ne s’est finalement pas sentis très fiers de manger de l’autruche dans un élevage ou de voir un majestueux koudou dans le Kruger alors qu’on était en train de digérer son cousin !

 

 

 

Les accompagnements

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Vous trouverez bien sûr des frites, mais ce ne sont pas les plus courantes. La salade est top, il y a souvent des légumes (patates douces, épinards, choux…) ou du milie-milie ou milie pap, sorte de polenta très cuite recouverte de sauce tomate un poil épicée. Pas mal (ça tient bien au bide) !

 

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La sauce peri-peri

 

Elle est partout. La sauce peri-peri (ou piri-piri), piquante (à base d’ail et de piment) est souvent utilisée dans la marinade des viandes. Pas archi-forte non plus.

 

Les plats traditionnels : bobotie et potje

 

On n’y a finalement goûté que du bout des lèvres (par manque d’occasions), et on l’a regretté. Parmi les plats typiques d’Afrique du Sud figurent en bonne place le bobotie (on va dire que ça ressemble à des lasagnes ou un hachis parmentier, à base de viande de boeuf épicée, de pain imbibé de lait et d’oeufs, le tout gratiné au four) et la potje (entre pot-au-feu et ragoût, qu’on laisse mijoter longtemps). On n’a mangé ce dernier que sous forme de… nems.

 

 

Les desserts

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Par rapport à d’autres pays, la carte des desserts est généralement assez fournie. On a beaucoup aimé leurs puddings comme le « Mavla pudding » (pas du tout à l’anglaise, hyper fondant) et leurs « milk tarts » (ou melktert) (tartes au lait). Moins leurs cheesecakes.

 

 

La grignote

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Il y a de quoi faire. Au-delà du biltong (salé), au rayon sucré on trouve partout des gâteaux secs (pain ou brioches séchés?). Un peu dur, mais pas mauvais.

 

 

Les boissons

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On a goûté des sodas (Sparletta, Stoney…), adoré les bières des brasseries locales (Castle, Hanza, Mitchell’s…). Curieusement, moins le vin pourtant si réputé. A l’exception du Groot Constantia. On a bien aimé l’histoire (Napoléon aimait tant le Grand Constant qu’il a demandé à en boire avant de mourir). Celui-ci est en permanence en rupture de stock (il coûte une cinquantaine d’euros) et est expédié dans le monde entier dès sa mise en bouteille.

Mais ceux qu’on a goûtés, au domaine du Cap, étaient pas mal. Et, contrairement à tous les autres, ils avaient un bouchon en liège. Les prix restent deux fois moins chers qu’en France et les verres, gigantesques, sont remplis à ras bords. Il y en a de toutes les couleurs, de qualités très inégales (certains n’avaient vraiment aucune texture et aucun retour en bouche). Un véritable tourisme s’est développé autour (en particulier dans la région de Stellenbosch). Ce sont les Huguenots français qui ont commencé à cultiver la vigne là-bas au XVIIe siècle.

 

 

N’oublions pas l’Amarula, « la crème de l’Afrique » fabriquée à Phalarbowa (à côté du parc Kruger). C’est une sorte de Baileys à base de marula, l’une des plantes qui rend rend les éléphants ivres!

 

 

 

Les endroits qu’on a testés

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Au Cap et dans la région

« L’Apéro » (resto de l’hôtel Grand Daddy, 38 Long street): pratique parce qu’on y dormait, mais surtout encensé sur les sites d’avis de voyageurs pour ses steaks. C’était vrai. On en a mangé d’incroyables (au poivre et à la moutarde, les trucs se coupaient à la fourchette), entre un camembert frit et un chouette pudding. Service aux petits oignons. Ils font aussi le petit-déj.

 

DSC00576Mama Africa (178 Long street): clairement un resto pour les touristes, mais pas que. Un poil plus cher que d’autres mais joli décor, groupes de musique et une carte qui permet de découvrir toutes les spécialités. C’est là qu’on a pu goûter à toutes les viandes exotiques à la fois.

Plein de restos au Victoria and Alfred waterfront.

 

 

 

DSC00514L’Olympia Cafe and Deli (134 Main road, Kalk Bay): dans cette petite bourgade des environs du Cap, plein d’adresses qui font envie où sont décalées. On s’est arrêtés à l’Olympia, faussement branché et assez cool. La salle est petite, la cuisine au milieu (il faut la traverser pour aller aux toilettes). La carte est courte mais les produits hyper frais. On a bien aimé les moules et le saumon du Cap.

 

 

A Hermanus

DSC00970Le Burgundy (Marine drive) : emplacement central et vue directe sur les baleines depuis la terrasse. Un peu plus classos que les autres adresses précédemment citées, le Burgundy mise sur les produits locaux et un zeste d’originalité. C’est là qu’on a goûté au bobotie en nems, au super steak à la portugaise cuit sur pierre chaude et au Malva pudding. Mmmhhhhh. On a repéré aussi le « Two oceans » (1 Radio road), un resto en contrebas qui a les pieds dans l’eau, pour son emplacement.

 

A Oudtshoorn

DSC01406The Pepper tree (resto du Highgate ostrich show farm, 6620 Scenic Cape route 62, Western Cape): un resto tout simple où être sûr de manger de la bonne autruche. Normal : elles sont élevées là depuis cent ans (on les voit de la table). En salade, en carpaccio et en steak (pas de panique pour les antis, il y a d’autres viandes au menu).

 

 

 

 

 

 

 

 

A Knysna

DSC0147734° (degrees) South (shop 19 du waterfront) : peut-être notre meilleure trouvaille de tout le séjour (du coup, on y est retournés deux fois !). Knysna compte beaucoup de restaurants, y compris de qualité. Le 34° S est hyper moderne et original, dans un grand entrepôt. La carte est immense, avec beaucoup de poissons, les fameuses huîtres locales mais aussi des sushis, des spécialités, des viandes et plein de desserts. Cerise sur le gâteau : ils ont une super connection internet ! On a lorgné aussi sur le « Sirocco » (Thesen harbour town) qui a une super vue sur la lagune.

 

 

A Plettenberg Bay

IMG_2166Enrico’s (Main beach, Keurbooms strand): Enrico a son propre bateau et des racines italiennes qui lui collent à la carte. Emplacement de rêve entre la plage et les rochers, service génial, crevettes et poissons incroyables. Une adresse conseillée par notre B&B. Grazie ! Le « Lookout deck » (Lookout beach, Hill street) a lui aussi une vue incroyable.

 

 

 

 

 

 

 

Au parc Kruger

Si vous allez au parc Kruger, ce sera pour voir des animaux en pleine nature, pas pour manger. Et c’est tant mieux! Après un tel régal sur la côte et la Route jardin, on a été un peu déçus du contenu de nos assiettes. Pour manger, il faut aller dans les restcamps, qui ont des snacks de brousse ou des cafétérias. On a testé le snack du Skukuza restcamp (portions minimalistes et vraiment pas bon, à l’exception du pain!), celui de Tshokwane (pire, autant pout l’accueil que pour la tristesse de nos sandwiches au koudou) et le resto de la chaîne « M&B » au Oliphants restcamp (très loin d’être le pire, même pas mal, mais service le plus lent du continent). On a ensuite fini notre aventure gastronomique en pension complète au lodge Elephant plains de la réserve privée de Sabi Sand. La nourriture était bonne mais assez aseptisée. La leçon à retenir : l’idéal semble être de prendre ses dispositions et de faire des courses avant d’entrer dans le parc et de se faire sa propre tambouille, il y a des barbecues partout à cet effet.

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Verdict

Roulements de tambours (africains) : c’est un 4 morfaloux que nous attribuons à la cuisine sud-africaine. Ce qu’on a préféré :  les énormes steaks de boeuf, la nouveauté des viandes exotiques et les poissons et fruits de mer. Mention spéciale au pudding, qu’on a appris à aimer. Promis, on tente au moins de faire un bobotie et une tarte au lait à la maison.

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Le making-of

Hey les Roadies, on a eu aussi des moments morfaldramatiques :

 

 

Pour aller plus loin

Nos autres chroniques sur l’Afrique du Sud
Nos autres chroniques « Morfale, j’ai mangé pour vous… »

 

 

Comments

  1. Et bien on mange bien en Afrique du sud! Ca donne graaaave envie!

  2. Marie

    Super cet article ! Tu m’as donné faim et envie de voyager!
    J’espère que tu pourras faire d’autres articles !

    A très vite !

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